Calendrier, tronc commun, accompagnement: pourquoi cette rentrée scolaire est historique

Les grandes vacances, c’est fini! Les près de 900.000 élèves que compte la Fédération Wallonie-Bruxelles -ainsi que ses quelque 120.000 enseignants- retrouvent progressivement le chemin de l’école à partir de ce lundi.

Conformément au nouveau calendrier scolaire, cette rentrée des classes intervient dorénavant le dernier lundi d’août. Outre l’entrée en application des nouveaux rythmes scolaires, cette rentrée des classes 2022  voit également le nouveau tronc commun arriver dans les deux premières années du primaire (avec un dispositif qui va monter en puissance dans les années futures), ainsi que l’application progressive de nouvelles mesures d’accompagnement personnalisé des élèves.

Pour marquer cette rentrée historique,  le ministre-président de la FWB, Pierre-Yves Jeholet (MR) et la ministre de l’Education, Caroline Désir (PS), ont assisté ensemble ce lundi matin à la reprise des cours auprès de l’école d’enseignement spécialisé IRSA, à Uccle. Interrogée par nos confrères de la RTBF, la ministre Carolien Désir a souligné l’importance de cette rentrée: « De nombreuses réformes, qui sont en préparation depuis parfois 2014 commencent à se concrétiser. Donc les parents, les enseignants et les élèves vont voir le résultat de ce travail. »

Parmi ces réformes, celles du tronc commun. Concrètement les enfants qui rentrent en première primaire vont avoir pendant leur scolarité jusque 15 ans une scolarité commune. « C’est vraiment la réforme du contenu », précise la ministre. « Des experts ont travaillé quasiment pendant quatre ans sur une réforme du contenu pour voir comment adapter l’école aux enjeux du XXIe siècle. Il y a des toutes nouvelles choses dans les nouveaux référenciels comme le codage pour les enfants, un parcours d’éducation culturelle et artisitique. On va aussi beaucoup s’occuper de l’orientation pour que les élèves puissent, à l’issue du tronc commun, poser des choix peut-être plus réfléchis. »

Pénurie « critique »

La ministre a également évoqué la pénurie de professeurs. « Nous n’avons évidemment pas encore de vision définitive parce que chaque école est en train de procéder aux dernières attributions et aux derniers recrutements. On aura le résultat global à l’échelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles que dans quelques mois mais on sait que la situation est critique et en particulier pour certaines fonctions. Le problème de la pénurie n’est pas vraiment un problème nouveau et n’est pas propre à la Fédération Wallonie-Bruxelles. » « Résoudre ce problème de pénurie sera la clé des réformes en cours. D’autant plus qu’avec le Pacte pour un enseignement d’excellence, on a beaucoup renforcé l’encadrement. »

Réforme du calendrier

Cette nouvelle année scolaire s’achèvera le premier vendredi de juillet, soit le 7 juillet 2023. Les congés de Toussaint et de Carnaval sont dorénavant portés de une à deux semaines.

Evoquée depuis 30 ans, cette réforme du calendrier scolaire vise à mieux tenir compte des rythmes chrono-biologiques naturels des (plus jeunes) enfants pour qui une trop longue trêve estivale menait souvent au décrochage scolaire. Elle consiste à faire alterner sept semaines de cours avec deux semaines de vacances. Ce nouveau calendrier ne s’appliquera toutefois qu’aux seules écoles de Wallonie et de Bruxelles. La Flandre et la Communauté germanophone continueront à appliquer l’ancien calendrier, tout comme l’enseignement supérieur francophone.