© Getty images

Plusieurs enseignants ne recevront pas leur salaire à la date prévue

Mailys Chavagne

Ce vendredi 30 septembre est une date clé pour de nombreux enseignants, qui doivent toucher leur salaire. Et pourtant… Plusieurs d’entre eux ne seront pas payés avant plusieurs jours, en raison de retards dans les administrations.

Je n’ai toujours pas reçu ma fiche de paie, et on est plusieurs dans mon école à savoir qu’on ne sera pas payés ce mois-ci », du moins pas dans les temps, raconte une institutrice primaire de l’Athénée Royal de Saint-Ghislain, dans le Hainaut. Un problème de salaire qui semble toucher de nombreuses écoles, en particulier les enseignants temporaires.

« En général, on reçoit notre fiche de salaire le 25 du mois. Une de mes collègues, qui semble avoir souvent des problèmes de paiement, nous a demandé si elle était la seule à ne rien avoir reçu. Interloqués, on a alors tous vérifié : tous les nommés l’ont reçu, mais pas les temporaires. »

Même constat du côté de la haute école HE2B, qui a rapidement informé que « son personnel temporaire à durée déterminée ne recevrait pas son traitement à la fin du mois de septembre. »

Sur les réseaux sociaux, les plaintes et témoignages de professeurs s’accumulent et la colère gronde: « Comme à l’administration, ils sont taquins, rebelotte, je ne serai pas payée ce mois-ci. Mais cette fois, il n’y a pas que moi, nous serons des centaines de temporaires à ne pas être payés. Et je ne parle pas que de mon établissement, partout! », « Idem chez nous et mes collègues temporaires. Nous travaillons depuis le 29 août, comme vous, mais nous n’aurons pas un centime avant fin octobre … ! », « Je compatis… Ça n’a pas changé depuis les années 80, incroyable ! Un vrai scandale. »

Un manque de personnel ?

Mais d’où vient le problème ? Côté écoles, les délais ont été respectés, le travail a été bien fait, assurent-elles. La cause du retard serait plutôt à imputer à un manque de personnel au sein de l’administration de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui gère les dossiers. « Les raisons sont obscures… Maladies de longues durée du personnel administratif, pas remplacés… », peut-on lire sur les réseaux.

Or, en début d’année, tout est à refaire pour ces professeurs temporaires qui commencent une nouvelle année dans un nouvel établissement. Les primo-engagés doivent en effet fournir tout un tas de documents à leur école, qui l’envoie elle-même aux services administratifs de la Région.

« On a jusqu’au 15 du mois de septembre pour remplir son dossier », signale l’institutrice primaire du Hainaut. « On doit rendre des papiers qui sont délivrés par la commune, notamment un extrait de casier judiciaire de type 2 et la composition du ménage. Sans compter qu’il faut encore remplir des papiers administratifs de l’école et signer son contrat. » Bref, toute une procédure qui peut prendre du temps, et qui entraîne des retards supplémentaires.

D’autant plus si les administrations souffrent d’un manque de personnel. Contactée, l’Administration générale de l’Enseignement n’a néanmoins pas encore été en mesure de nous fournir plus d’explications avant le boulage de ces lignes.

Un salaire d’ici une semaine

Heureusement, il existe des solutions temporaires propres à chaque établissement, rassure l’institutrice. « Ce qui est pratique, c’est qu’on peut régler ça en interne. Par exemple, ici, on m’a proposé de demander à l’ASBL de l’école de m’avancer l’argent et d’ensuite rembourser cette somme une fois que mon salaire aura été versé. »

Pour les autres enseignants, pas de panique : le salaire ne devrait pas trop tarder. Les établissements espèrent pouvoir rétablir la situation d’ici début octobre. « On devrait être payés la première ou la deuxième semaine d’octobre », précise l’institutrice. Si tout va bien d’ici là.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire