Plus créatifs que la moyenne, les jeunes Belges? Ce que révèle la dernière enquête PISA
La dernière enquête PISA met les jeunes Belges à l’honneur: ils auraient ainsi une pensée créative au-dessus de la moyenne de l’OCDE.
Les jeunes Belges de 15 ans, qu’ils soient francophones ou néerlandophones, ont une pensée créative au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE, révèle mardi une analyse complémentaire de l’étude PISA menée en 2022.
Lors de sa dernière enquête PISA, l’OCDE a ajouté une série de questions pour évaluer la pensée créative des jeunes de 15 ans, soit leur capacité à fournir des réponses originales et efficaces face à une série de problèmes ou tâches.
Au total, ce sont 32 questions qui leur ont ainsi été posées dans quatre domaines précis, à savoir l’expression écrite, l’expression visuelle, la résolution créative de problèmes scientifiques, et de problèmes de société.
De ces tests, les jeunes francophones belges sont sortis avec un résultat de 35 points. Soit un score identique à celui réalisé par leurs homologues flamands et supérieur même à la moyenne des pays de l’OCDE (33 points).
La FWB preste d’ailleurs mieux en la matière que ses voisins tels que les Pays-Bas, la France ou l’Allemagne, montre l’étude. Seuls 2% des jeunes de 15 ans ayant participé à l’étude se sont révélés « sous le seuil de compétence » pour la pensée créative.
A l’inverse des autres pays ayant pris part à cette étude, on n’a constaté en FWB aucune différence de résultats entre les garçons et les filles (ces dernières s’étant révélées généralement plus créatives dans les autres pays).
La pensée créative est toutefois plus élevée auprès des jeunes issus de milieux favorisés, mais le différentiel constaté en FWB est dans la moyenne des pays de l’OCDE, selon la Pr Ariane Baye (ULiège) qui a piloté l’étude en Wallonie et à Bruxelles.
L’enquête met également en lumière des éléments moins positifs. Ainsi, seuls la moitié des élèves en FWB estiment que la créativité est valorisée par leurs enseignants.
Plus inquiétant encore: près de 70% des jeunes Bruxellois et Wallons estiment que la créativité est un don inné et qu’elle ne peut dès lors être travaillée ou cultivée.