Pénurie d’enseignants: ce que contient le vaste chantier du gouvernement de la FWB
Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles lance quatre groupes de travail pour lutter contre la pénurie d’enseignants.
Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles entend lancer quatre groupes de travail, incluant notamment les syndicats et les pouvoirs organisateurs, afin d’élaborer une vaste stratégie pour lutter contre la pénurie d’enseignants.
La ministre-présidente Élisabeth Degryse (Engagés) et la ministre de l’Éducation Valérie Glatigny (MR) ont reçu cette semaine les syndicats ainsi que les fédérations de pouvoirs organisateurs pour leur proposer une méthodologie de travail en ce sens.
L’objectif est d’organiser une réunion par mois de chaque groupe de travail thématique. La conclusion est attendue pour septembre prochain déjà, avec la rédaction d’une « note cadre » qui identifiera les mesures et décrets à prendre par le politique pour ressusciter les vocations dans l’enseignement.
Ces groupes de travail aborderont différents sujets, dont le futur contrat à durée indéterminée (CDI) que le gouvernement entend offrir à l’avenir aux futurs enseignants, en remplacement de leur staturisation.
La définition d’un nouveau barème salarial pour les enseignants désormais formés en quatre ans, contre trois précédemment, sera aussi au centre des discussions, a précisé la ministre-présidente en marge d’une rencontre avec un groupe de journalistes jeudi.
D’autres sujets seront abordés par ces groupes de travail, comme la finalisation de la réforme de la formation initiale des enseignants, dont la définition précise du contenu de la 4e année de formation, les stages, etc.
Outre des représentants syndicaux et des pouvoirs organisateurs, ces quatre groupes de travail compteront aussi des représentants des cabinets ministériels et de l’administration. Ils pourront aussi s’appuyer sur des experts sur ces différentes matières.
Par cette proposition de chantier, la ministre-présidente Degryse entend redonner sa pleine place à la concertation avec les acteurs de l’enseignement, à rebours de ce qui s’est passé ces derniers mois lors l’adoption du budget 2025 de la FWB et les économies décidées dans l’enseignement qualifiant.
Cette ouverture vers les syndicats intervient à quelques jours des deux journées de grève programmées lundi et mardi prochains par ces derniers pour dénoncer les économies dans le secteur et la fin annoncée de la staturisation des profs.