l'enseignement victime d'une crise mondiale

L’inflation et le prix de l’énergie, un surcoût de 61 millions pour les écoles

Soixante et un million d’euros. C’est, selon une estimation du Secrétariat général de l’enseignement catholique (Segec), la facture additionnelle des crises énergétiques et inflationnistes pour l’institution école, rapportent Le Soir et Sudinfo.

Si le montant parait peu élevé face au budget de l’enseignement obligatoire, qui flirte tout de même avec les 6 milliards d’euros, il l’est par contre rapporté aux 783 millions d’euros de subventions de fonctionnement, celles qui permettent aux écoles d’assumer les dépenses quotidiennes en dehors des salaires des enseignants.

   Selon les calculs du Segec, l’impact de l’augmentation du prix de l’énergie sur le budget de l’ensemble des écoles en Fédération Wallonie-Bruxelles atteint, en 2022, 32 millions pour les établissements à contrats variables et 9 millions pour les établissements sous contrat fixe. Si on y ajoute l’impact de la hausse des prix des autres consommations (mobilier, produits d’hygiène, fournitures scolaires, photocopies…), estimé à 20 millions pour l’enseignement obligatoire, la facture additionnelle pour l’ensemble des écoles est, donc, de 61 millions.

   Selon les estimations de la Fédération Wallonie-Bruxelles basées sur les données de Statbel, l’office statistique belge, la facture énergétique des écoles se serait, en un an, alourdie de 121 à 142 millions d’euros. Dans cette situation, « aucune école ne sera laissée au bord du chemin pour faire face à ses dépenses énergétiques au détriment du pédagogique », promet le ministre francophone du Budget, Frédéric Daerden (PS).

   Le Segec sollicite, lui, la création d’un fonds d’urgence exceptionnel, sorte de mécanisme de solidarité au bénéfice des écoles qui en ont le plus besoin.

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