Les syndicats furibonds contre la fin de la nomination des enseignants: « On ne va pas pouvoir se laisser faire »
La fin de la nomination des enseignants, telle qu’annoncée dans la déclaration de politique communautaire jeudi, est une « très très mauvaise chose », estiment les syndicats enseignants.
La fin annoncée de la nomination des enseignants est une « très très mauvaise chose », a estimé le président de la CGSP Enseignement Joseph Thonon vendredi sur La Première (RTBF).
Le MR et Les Engagés ont convenu, dans leur déclaration de politique communautaire (DPC) présentée jeudi après-midi, de procéder désormais à « l’engagement des nouveaux enseignants sous la forme d’un contrat à durée indéterminée (…) et ce afin de mettre fin progressivement au régime statutaire. » La mesure n’aura pas d’effet rétroactif, ont assuré les formateurs Georges-Louis Bouchez (MR) et Maxime Prévot (Les Engagés).
Pour le syndicat socialiste, « les enseignants ont l’avantage de pouvoir se stabiliser dans leur carrière, en leur donnant une certaine garantie d’emploi. Et il y a une priorité dans les engagements » après un certain temps. « Je ne comprends pas comment un CDI pourrait stabiliser un enseignant« , a-t-il déclaré, mettant en doute le fait que la fin de la nomination aide à l’embauche de jeunes professeurs. « On ne va pas pouvoir se laisser faire », a-t-l averti.
Quant au projet de fusion des réseaux d’enseignement public, le syndicaliste estime que la mesure « défavorise l’enseignement officiel et favorise le libre confessionnel. Automatiquement, on va avoir des doublons, et donc des restructurations, et uniquement dans l’enseignement public. »
La CGSP salue toutefois le retour annoncé à l’ancienne version du décret Paysage, dans l’enseignement supérieur.