
Les mesures pour réduire la précarité étudiante n’entreront pas en vigueur tout de suite
La ministre-présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles en charge de l’Enseignement supérieur, Elisabeth Degryse a annoncé que la réforme ne sera pas prête pour la prochaine rentrée académique en septembre 2025.
En écho à l’appel pressant d’une série d’associations, de la fédération des étudiants et des recteurs, la ministre-présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles en charge de l’Enseignement supérieur, Elisabeth Degryse (Engagés), a confirmé lundi travailler à une série de mesures pour réduire la précarité étudiante. Celles-ci n’entreront toutefois pas en vigueur dans un avenir proche.
« La réforme ne sera pas prête pour la prochaine rentrée académique (de septembre 2025) », a indiqué Mme Degryse, interrogée lundi en commission du parlement de la FWB.
Les mesures à l’étude s’inspirent des suggestions avancées par les diverses associations ainsi que d’une résolution interparlementaire de 2021 dont Mme Degryse a dit vouloir reprendre « le plus possible de ses recommandations ». Son cabinet travaille actuellement à l’objectivation du coût de la réforme envisagée ainsi que de sa faisabilité, notamment d’un point de vue informatique, a-t-elle précisé.
Adoptée par les parlements wallon, bruxellois et de la FWB en 2021, ladite résolution avançait une série de mesures pour réduire le coût des études, faciliter l’accès au logement, au transport public ou encore à l’alimentation pour les étudiants. Une augmentation des allocations d’études y était également préconisée. Ces dernières semaines, la Fédération des Etudiants Francophones, rejointe par plusieurs associations (Ligue des familles, etc.), les pouvoirs organisateurs de l’enseignement ainsi que les recteurs ont appelé les autorités publiques à agir plus vigoureusement contre la précarité croissante des étudiants. Plusieurs données montrent une détérioration de leur situation en Wallonie et à Bruxelles.
En l’espace de quinze ans, le nombre d’étudiants bénéficiant d’un revenu d’intégration sociale a ainsi doublé, pour atteindre près de 10% de la population estudiantine. Dans le même intervalle, le nombre d’étudiants jobistes a doublé, non sans impact sur leur capacité à s’investir pleinement dans leurs études. Face à cette réalité, Mme Degryse a encore annoncé lundi son intention de convoquer prochainement une conférence interministérielle (CIM) sur la « vie étudiante ». Elle a toutefois précisé avoir besoin d’un interlocuteur pour la Région bruxelloise -toujours sans nouveau gouvernement- pour avancer efficacement dans ce débat.