Les cours de religion et morale ne seront plus qu’optionnels
A partir de septembre 2024, les cours de religion ou de morale pourraient progressivement disparaître de la grille horaire officielle dans l’enseignement officiel, au bénéfice d’un supplément d’éducation à la philosophie et citoyenneté.
C’est en effet le sens d’une note d’orientation que le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles soumet en ce moment à la concertation avec les pouvoirs organisateurs et les syndicats. Le cabinet du ministre-président Pierre-Yves Jeholet insiste samedi sur le fait qu’aucune décision n’a encore été prise.
Trois scénarios sont évoqués par le cabinet de la ministre de l’Education Caroline Désir (PS) dans ce document adopté à la veille de Noël et présenté vendredi aux pouvoirs organisateurs de l’officiel.
- Un, la suppression pure et simple des cours philosophiques au bénéfice de deux heures d’éducation à la philosophie et la citoyenneté.
- Deux, deux heures d’éducation à la philosophie et la citoyenneté et, au choix, une heure d’éducation à la philosophie et la citoyenneté ou religion/morale.
- Trois, deux heures d’éducation à la philosophie et la citoyenneté pour tout le monde et une heure de religion/morale à titre optionnel.
Selon Le Soir, c’est ce troisième scénario qui est privilégié par le gouvernement. En pratique, la grille horaire (28 périodes en primaire, 30 à 34 en secondaire) comporterait alors deux heures d’éducation à la philosophie et citoyenneté obligatoires pour tous. Les écoles devraient y ajouter une heure lorsque les familles solliciteront l’enseignement d’une des cinq religions reconnues (catholique, islamique, protestante, orthodoxe, israélite) ou de la morale laïque. Cette heure qualifiée « d’optionnelle » se glissera dans le temps scolaire selon des modalités qui restent à définir (fin de journée ou heure de fourche, mais temps de midi ou samedi exclus).
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Seuls les élèves fréquentant l’officiel seraient concernés, tandis que le libre confessionnel pourrait poursuivre sa formule actuelle : deux heures de religion pour tous et une éducation à la citoyenneté distillée dans les cours proches des sciences humaines.
Dans une réaction, le cabinet du ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Pierre-Yves Jeholet (MR) insiste sur le fait qu’il ne s’agit encore à ce stade que d’une note d’orientation, dont il a été pris acte au sein du gouvernement. « Les débats sont toujours en cours », y souligne-t-on, et « aucune décision n’a encore été prise ».