Le décret controversé sur l’évaluation des enseignants définitivement validé
L’application du décret est prévue pour janvier 2024, mais l’évaluation des enseignants n’entrera en vigueur qu’à la mi-2026.
Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a définitivement approuvé mercredi soir le controversé projet de décret sur le développement des compétences et l’évaluation des enseignants.
Le texte, qui s’articule autour de deux volets, vise à élaborer pour les enseignants, en particulier les plus jeunes, un plan de développement de leurs compétences professionnelles.
Dans le cas où un enseignant présenterait toujours à l’issue de ces formations des carences pédagogiques ou une mauvaise volonté manifeste, une procédure d’évaluation pourra alors être lancée.
Strictement balisée, cette évaluation prévoit elle aussi un plan d’accompagnement individualisé pour l’enseignant afin de l’aider à surmonter ses manquements. En l’absence de progrès, il pourra toutefois éventuellement être licencié.
Une procédure de recours est cependant prévue, où pouvoirs organisateurs et syndicats seront représentés de manière paritaire.
Le décret a été approuvé mercredi par la majorité PS-MR-Ecolo, appuyée par l’opposition Les Engagés et DéFI. Les élus PTB ont, eux, voté contre.
Son application est prévue pour janvier 2024, mais le volet évaluation n’entrera lui en vigueur qu’à la mi-2026 seulement.
L’élaboration de ce décret a poussé ces derniers mois des milliers d’enseignants dans la rue. Elle a aussi divisé le front commun syndical et provoqué le départ des syndicats libéraux et socialistes des travaux du Pacte d’excellence.