Dans une carte blanche, un collectif d’organisations s’inquiète d’une sous-évaluation du coût réel des études dans le cadre de la réforme des allocations élaborée par la Fédaration Wallonie-Bruxelles.

La réforme des allocations d’études fait grincer des dents: « Il reste trop de désaccords »

Dans une carte blanche, un collectif d’organisations s’inquiète d’une sous-évaluation du coût réel des études dans le cadre de la réforme des allocations élaborée par la Fédaration Wallonie-Bruxelles.

Un collectif d’organisations, dont la ligue des familles, la ligue des droits humains, les fédérations des CPAS ou encore la fédération des étudiants francophones (FEF), exprime vendredi ses craintes face aux plans du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles de réformer les allocations d’études.

Dans une carte blanche commune, ces organisations s’inquiètent des plans élaborés par la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny (MR) -qui sera remplacée dès la semaine prochaine par Françoise Bertieaux pour raisons de santé- de réformer un mécanisme qui bénéficie à quelque 100.000 étudiants en Wallonie et à Bruxelles.

Selon elles, la méthodologie retenue par la ministre pour définir le montant de la bourse sous-estimerait le niveau de pauvreté ainsi que le coût réel des études, et ne tiendrait en outre pas suffisamment compte de l’évolution récente de l’inflation.

Conséquence: les coûts estimés des études n’atteindraient même pas les 36% des coûts réels supportés pour un étudiant koteur, et 24% pour un étudiant navetteur, d’après ce collectif.

Celui-ci s’inquiète aussi de la volonté affichée de demander à l’avenir à tous les étudiants à bas revenus sollicitant une bourse de préalablement se signaler auprès de leur CPAS, sous peine de refus d’octroi.

Selon ces organisations, pareille pratique serait toutefois contraire à la loi et ne manquera d’alourdir le travail des CPAS qui croulent déjà sous la tâche.

Jeudi, le ministre-président Pierre-Yves Jeholet (MR) -qui exerce la compétence de l’Enseignement supérieur en attendant la prestation de serment de Françoise Bertieaux mercredi prochain- avait démenti que la réforme ne vise à accorder une bourse qu’aux seuls étudiants bénéficiaires d’un revenu d’intégration sociale (RIS).

Prévue dans l‘accord de majorité, cette réforme des allocations d’études n’en est toutefois encore qu’au stade préliminaire de la ‘note d’information’ et n’a pas encore été discutée -et encore moins validée- au sein du gouvernement de la FWB.

« Il s’agit d’une note de travail qui n’a été examinée que par des conseillers de cabinets. Elle n’est même pas arrivée au gouvernement. Il reste trop de désaccords dessus », assurait-on vendredi au sein de la majorité PS-MR-Ecolo.

L’administration de la FWB traite chaque année quelque 150.000 demandes de bourses d’études, dont un peu plus de la moitié introduites par des élèves de l’enseignement secondaire, le restant émanant d’étudiants du supérieur.

Sur l’ensemble de ces demandes, le taux d’octroi de bourses atteint près de 70%, pour un montant annuel global d’aides de quelque 80 millions d’euros.

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