Paul Magnette © Belga

Incendies d’écoles maternelles: « Un fort impact psychologique sur les équipes », selon la Ville de Charleroi

Le bourgmestre de Charleroi Paul Magnette et l’échevine carolo de l’Enseignement Julie Patte ont fait le point mercredi matin sur la situation après les incendies provoqués dans la nuit dans quatre écoles carolos. Selon eux, les établissements ont évité le pire mais l’impact psychologique sur les équipes pédagogiques est très important.

Les quatre incendies ont été provoqués entre 23h30 et 01h00 du matin. Heureusement, les dispositifs incendie ou anti-intrusion ont bien fonctionné permettant des interventions rapides des pompiers et des dégâts qualifiés de « maîtrisés« .

« Mais si les dégâts sont limités, on est passé à côté du pire car certaines de ces écoles abritent des conciergeries« , a indiqué Julie Patte. Les quatre écoles communales concernées sont celles de Charleroi Nord, de Marcinelle Hublinbu, de Marcinelle Petite Cheneviere et des Petits Loups à Couillet.

Aux yeux des autorités communales, la nature politique des incendies ne fait guère de doute étant donné la présence de tags « no Evras », en référence à l’Éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle, retrouvés sur place. Mercredi matin, le parquet de Charleroi s’était déjà saisi du dossier, demandant une série de devoirs d’enquête. « La thèse est clairement criminelle avec l’intention d’exprimer son mécontentement par rapport au projet », a indiqué le parquet de Charleroi. Quatre dossiers sont actuellement à l’information. « C’est la police judiciaire fédérale (PJF) qui est en charge de l’enquête. En fonction des éléments récoltés, on verra l’orientation à donner à ces dossiers. Aucun suspect n’est encore identifié. »

« Pour les équipes pédagogiques qui sont particulièrement touchées par la valeur symbolique de tels actes, nous avons demandé l’intervention du service des Équipes mobiles, un dispositif qui existe au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles et qui peut intervenir en cas de situation critique comme celle-ci pour soutenir le personnel et lui permettre d’être apte au moment d’accueillir de nouveau les enfants et de leur expliquer ce qu’il s’est passé », a affirmé Julie Patte.

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