EVRAS: les services de sécurité et de renseignement suivent la situation de près
Suite aux actes d’agression visant la décision du gouvernement de la FWB de généraliser davantage les cours d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS), la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) a annoncé que les services de sécurité et de renseignement suivaient la situation de près.
Les services de sécurité et de renseignement suivent la situation de près, a assuré la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, à la suite des incendies provoqués dans des écoles en Wallonie. Une réunion de concertation a eu lieu dans la matinée sous l’égide du centre de crise et une nouvelle est prévue lundi. La police fédérale viendra en appui des polices locales et un contact étroit sera noué avec les écoles. Des contacts ont également lieu avec des services de renseignement et de sécurité étrangers.
L’Organe de Coordination de l’Analyse de la Menace (Ocam) a participé à la réunion. Actuellement, le niveau de menace général ou relatif à certains lieux déterminés n’est pas relevé. « Aujourd’hui, il n’y a pas de raison de paniquer mais il faut être alerte », a affirmé Mme Verlinden CD&V).
La ministre n’a pas voulu donner de précision sur la possible identité ou appartenance des auteurs de ces faits. Quatre écoles attaquées à Charleroi portaient des inscriptions hostiles à l’Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle (Evras). « Nous avons des idées de la direction dans laquelle il faut chercher, mais on ne communique pas de détails pour des raisons de sécurité », a expliqué Mme Verlinden.
« Nous avons des images, nous n’avons pas encore trouvé les auteurs mais le parquet et la police font tout pour avoir un résultat à court terme et donner une suite judiciaire », a-t-elle ajouté.
« On ne touche pas à nos écoles, c’est une ligne rouge », a-t-elle encore dit, rejointe par le Premier ministre Alexander De Croo: « Dans une démocratie comme la nôtre, on n’acceptera jamais que des écoles soient une cible (…) Nous vivons dans un pays où règne la tolérance, chacun peut exprimer son point de vue mais les différences de points de vue ne peuvent déboucher sur de la violence ».
Le sujet de l’Evras fait l’objet de bon nombre de commentaires sur les réseaux sociaux où se propagent de fausses informations. « Il y a énormément de fake news qui circulent par rapport à quelque chose qui est une évidence dans notre pays depuis 50 ans », a souligné M. De Croo.
Dimanche, un rassemblement d’opposants à l’Evras est annoncée dans la capitale. Des concertations ont lieu avec la Ville de Bruxelles et la zone de police, à ce sujet, a indiqué la ministre de l’Intérieur.