Evras: « Les parents s’inquiètent pour des choses qui ne sont pas dans les animations »

La ministre francophone de l’Enfance et de la Santé, Bénédicte Linard (Ecolo), a défendu le décret sur le programme d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (Evras) dans l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB).

Les politiques ne s’attendaient sans doute pas à ce que l’entrée en vigueur de l’Evras, le programme d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle, provoque autant de remous dans le débat public. L’Evras est vivement contesté par certains parents et mouvements, que ce soit via la désinformation sur les réseaux sociaux ou dans la rue (incendies d’écoles et manifestations).

« J’entends les parents qui s’inquiètent pour des choses qui ne sont en fait pas dans les animations » Evras proposées aux élèves de fin d’enseignement primaire puis en secondaires, a-t-elle affirmé lors de l’émission « C’est pas tous les jours dimanche » de la chaîne de télévision privée RTL.

« Les animations existent depuis longtemps »

« Les animations Evras existent depuis longtemps », a souligné Mme Linard (Ecolo), en appelant à faire la distinction entre ces cours obligatoires (deux heures par an en 6e primaire et en 4e secondaire) et le guide de contenus d’environ 300 pages réservé aux professionnels appelés à donner ces cours. « Je recadre de manière très claire. J’entends les parents qui s’inquiètent pour des choses qui ne sont pas dans les animations », a ajouté la ministre, lors d’un débat réunissant des spécialistes – dont l’un des co-auteurs du guide, Lionel Rubin, et une pédopsychiatre, Sophie Maes – face à des parents soit inquiets, soit sujets à des interrogations. 

Mme Linard a souligné que les animations Evras allaient « permettre, au départ des questions des élèves, d’aborder des questions qui touchent à la vie relationnelle, affective et sexuelle », tout en resituant le contenu de ces cours en fonction de l’âge des élèves. Les opposants au programme Evras se mobilisant sur les réseaux sociaux, Mme Linard a appelé les parents à s’en déconnecter afin de se mettre à l’abri de la désinformation propagée par certains groupes et activistes anti-Evras.

1500 personnes lors d’une manifestation anti-Evras

Environ 1.500 personnes se sont rassemblées dimanche midi au Mont des Arts, à Bruxelles, pour protester contre le décret sur les cours d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (Evras) dans l’enseignement francophone.

Après les incendies et dégradations de la semaine dernière en Wallonie, les anti-Evras se sont rassemblés dimanche à Bruxelles, pour réclamer notamment la démission de la ministre de l’Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir.

Contenu partenaire