
Enseignement: les syndicats, satisfaits de cette semaine mobilisation, lèvent le pied avant une reprise en force en septembre
Le front commun syndical a dressé le bilan de la semaine de mobilisation qui a, selon lui, « marqué l’histoire » dans les écoles francophones de Wallonie et de Bruxelles. Le calendrier d’actions sera allégé dans les mois à venir, a-t-il annoncé.
Les syndicats de l’enseignement se sont félicités de la visibilité de leurs actions tout au long de la semaine. Ils avaient opté pour une grève tournante, province par province, assortie d’actions de proximité visant à sensibiliser le grand public et les parents. « Cette semaine est un pari réussi. Nous voulions nous rapprocher de la population pour expliquer la colère des enseignants », a expliqué Roland Lahaye, de la CSC Enseignement.
« Je crains que cette semaine ne soit pas une conclusion« , a-t-il averti. « Le combat sera long, car le gouvernement campe sur ses positions. » Les syndicats ont toutefois annoncé un allègement des actions d’ici la fin de l’année scolaire. « Le bien-être des enfants a toujours été notre priorité. C’est pourquoi nous n’avons pas multiplié les journées d’action. Quelques actions seront possibles en mai, mais nous entrons dans une période où il sera difficile d’organiser des grèves massives », a souligné Luc Toussaint, de la CGSP Enseignement.
Le calme avant la tempête
Les syndicats prévoient néanmoins une reprise forte de la mobilisation dès la rentrée scolaire de septembre. « Nous ferons de la résistance aussi longtemps que le gouvernement ne comprendra pas que les enseignants sont à bout« , a martelé Roland Lahaye. Il n’a pas hésité à égratigner plusieurs responsables politiques, sous les applaudissements des militants présents.
Les syndicats dénoncent les réformes prévues dans la déclaration de politique communautaire, qualifiée de « catalogue des horreurs ». Ils appellent, entre autres, à lutter contre la pénurie d’enseignants et à améliorer leurs conditions de travail.