2.383 postes d’enseignants vont disparaître d’ici 2029
D’ici une quizaine d’années, les enseignants seront moins nombreux en communauté française, avance le Cerpe. Il ne s’agira pas d’une conséquence de la réforme de l’enseignement, discutée en ce moment par le futur gouvernement, mais bien de celle de la dénatalité.
Avec les projections en baisse de la natalité, le nombre d’enseignants devrait aussi diminuer dans les années à venir, selon les calculs du Centre de recherches en économie régionale et politique économique de l’UNamur (Cerpe), dans un rapport publié en collaboration avec l’Administration générale de l’enseignement et cité dans Le Soir, lundi.
La dénatalité influence déjà la fréquentation des écoles maternelles. Elle s’étend désormais au primaire et touchera bientôt le secondaire. En 2023, la Communauté française comptait 116.324 équivalents temps plein (ETP) dans l’enseignement: 100.672 pour l’obligatoire (ordinaire et spécialisé) et 15.652 pour le non-obligatoire, comprenant les centres PMS, les centres de dépaysement et l’enseignement supérieur hors université.
Or, d’après le modèle de calcul mis en place par les chercheurs (qui n’intègre ni la réforme de la formation initiale des enseignants, ni les mesures annoncées par le nouveau gouvernement), on ne dénombrera plus « que » 113.941 ETP d’ici la fin 2029. Soit 2.383 profs en moins.
Il ressort de l’étude que c’est dans les plus jeunes sections que le personnel enseignant est amené à diminuer. On parle de 459 personnes en moins dans le maternel et de 1.765 instituteurs amenés à disparaître dans le primaire. Alors que c’est quasiment le statu quo (momentané) dans le secondaire et que le nombre d’enseignants augmentera légèrement dans le supérieur.
Cela s’explique par les projections de natalité. Les chercheurs argumentent. « La population concernée par le maternel diminuerait jusqu’en 2027 avant de se stabiliser en 2028 et d’augmenter en 2029, la population concernée par le primaire diminuerait sur l’ensemble de la période et la population concernée par le secondaire augmenterait en 2023 et 2024 avant de se stabiliser en 2025 et de diminuer par la suite ».