traite des êtres humains
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Enquête pour traite des êtres humains à Anvers: 174 victimes identifiées

Le Vif

Une semaine après le début d’une enquête pour traite des être humains sur un chantier de construction à Anvers, 174 victimes ont jusqu’à présent été identifiées. D’autres pourraient encore se manifester. Explications.

Cent septante-quatre victimes potentielles ont déjà été identifiées dans le cadre de l’enquête sur la présumée traite des êtres humains sur le chantier de construction de l’entreprise chimique Borealis dans la zone portuaire d’Anvers, a rapporté mercredi l’auditorat du travail d’Anvers. Il s’agit de 17 Bengalis, 52 Philippins et 105 Turcs.

L’auditorat du travail indique que certaines de ces personnes ont déjà été interrogées et que celles qui ont pu être identifiées « complètement » ont entre-temps presque toutes reçu provisoirement le statut de victime de la traite des êtres humains. « Ils pourront, après un éventuel délai de réflexion de 45 jours, bénéficier d’une attestation d’immatriculation (« carte orange », NDLR), qui leur permet de rester et de travailler en Belgique », précise l’auditorat.

Selon l’auditeur du travail, l’enquête concernant les responsables se concentre sur d’éventuelles violations de la législation belge sur les salaires et des conditions de sécurité sociale à respecter pour faire venir des travailleurs « détachés » en Belgique. Il n’est pas exclu que d’autres victimes se manifestent.

Fin juillet dernier, des faits de traite d’êtres humains avaient été découverts par l’auditorat du travail sur un chantier de construction de l’entreprise chimique Borealis, aux abords du port. Des hommes d’origine philippine, bengali ou turque auraient perçu un salaire mensuel d’à peine 650 euros pour travailler six jours sur sept. « La pointe de l’iceberg », avait alors déclaré le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD).  En Belgique, 23.000 personnes vivent dans des conditions d’esclavage moderne selon les chiffres du Global Slavery Index. La très grande majorité passe sous les radars.

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