Enfants à haut potentiel: une différence à prendre en charge
Ils représentent entre 2,5 et 5 pc de l’ensemble des élèves en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ils? Les enfants à haut potentiel, que l’on qualifiait jadis de surdoués avant que l’expression ne soit jugée stigmatisante.
Certains s’intègrent parfaitement dans le système scolaire où leur parcours ressemble à un long fleuve tranquille. D’autres se cherchent, se rebiffent et parfois s’égarent. Pour ceux-là, des centres d’accompagnement privé ont vu le jour dans tout le pays. Le plus récent d’entre eux ouvrira ses portes en octobre prochain à Liège.
Le CVIM – c’est son nom – sera basé sur la valorisation des intelligences multiples. Il proposera notamment des ateliers permettant aux enfants concernés de développer leurs différents talents tout en étant suivi par des professionnels (logopède, psychologue, …).
« Une partie des enfants à haut potentiel se développent sans problème. D’autres, sans que cela soit quantifiable, rencontrent des difficultés sociales mais parfois aussi d’apprentissage, comme la dyslexie ou la dyscalculie, qui masquent leur haut potentiel », explique Laurence Nicolaï, psychopédagogue et coordinatrice du futur centre liégeois.
« Heureusement, aujourd’hui, les parents s’adressent beaucoup plus facilement à des spécialistes et les enfants sont ainsi plus fréquemment détectés. Ceci dit, il reste encore beaucoup de travail pour que cesse la stigmatisation », poursuit Laurence Nicolaï selon qui la Fédération Wallonie-Bruxelles a elle aussi « pris conscience » de la situation. Une brochure d’information sur le sujet et la présence de personnes-relais au sein des écoles sont ainsi à l’ordre du jour. Par contre, les projets pilotes lancés au début des années 2000 par le ministre Pierre Hazette ont pour la plupart fait long feu, faute de subsides.
« Les enfants à haut potentiel sont extrêmement curieux, posent beaucoup de question et sont souvent très sensibles. C’est une richesse extraordinaire mais c’est aussi difficile. Ce que nous voudrions, c’est que ce potentiel soit reconnu comme une différence qu’il faut prendre en charge, au même titre que les autres différences », conclut Mme Nicolaï.
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