Énergie: près de 6 Belges sur 10 se disent prêts à changer leurs habitudes de consommation
Une majorité des Belges (58%) sont prêts « à modifier en partie leurs habitudes de consommation et leurs modes de vie » et un sondé sur quatre (23%) est disposé à les changer « en profondeur » – un résultat plus marqué chez les moins de 34 ans (35%) et chez les femmes (25%), ressort-il d’un sondage réalisé auprès de 2.000 Belges par le magazine Imagine et l’institut Dedicated.
Plus de sept Belges sur dix considèrent par ailleurs que l’Europe, et la Belgique en particulier, ont « manqué d’anticipation pour diversifier notre mix énergétique ». Concernant les dérèglements climatiques, 43% considèrent que « la planète se réchauffera de 2,5 à 4°C d’ici la fin du siècle, ce qui engagera des processus irréversibles pour le vivant sur Terre et contraindra les sociétés humaines à se réorganiser en profondeur », mais 13% estiment que c’est « un phénomène naturel » et 11% « n’ont pas d’opinion ».
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime que l’augmentation moyenne de la température de la surface terrestre à l’horizon 2100 par rapport à la période 1986-2005 variera de 0,3 à 1,7°C pour les scénarios les plus ambitieux en matière de réduction des émissions, et de 2,6 à 4,8°C pour les scénarios les moins ambitieux L’interdiction des vols intra-européens « là où il y a des alternatives train/bus » recueille l’adhésion d’un citoyen belge sur deux avec des divergences entre Wallons (56%), Flamands (42%) et Bruxellois (61%).
Parmi les autres constats relevés, une série d’actions spécifiques (accompagnement, prêts, primes, fiscalité) doivent être amplifiées en vue de rénover massivement le parc de logements pour sept Belges sur dix ; la suppression des avantages fiscaux liés aux voitures de société est acceptée dans les trois Régions du pays (58%) et la suppression, d’ici 2030, « de la production et la vente de viande issue d’élevages industriels » est soutenue par une majorité de Bruxellois (54%) et de Wallons (52%), mais rejetée par les deux tiers des Flamands.