En septembre, l’école devient obligatoire dès 5 ans
En septembre prochain, l’école sera obligatoire pour tous les enfants dès l’âge de 5 ans, contre 6 à l’heure actuelle.
Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a en effet approuvé mercredi à l’unanimité un projet de décret qui abaisse l’âge de la scolarité d’une année. Cette mesure vise à réduire l’échec scolaire en primaire. Après la Flandre, la Fédération Wallonie-Bruxelles se conforme ainsi à une proposition de loi en ce sens adoptée l’an dernier par la Chambre, le fédéral étant compétent en matière de fixation de l’âge de la scolarité obligatoire.
Le nouveau décret impose à tous les enfants ayant atteint l’âge de 5 ans de s’inscrire en 3e maternelle. Envisagée depuis une quinzaine d’années déjà, cet abaissement doit permettre de détecter plus rapidement les éventuelles difficultés d’apprentissage des enfants, leur permettre d’intégrer plus précocement les codes de l’école, mieux maîtriser la langue d’enseignement et ainsi augmenter leurs chances d’apprentissage et de réussite dans l’enseignement primaire.
A l’heure actuelle, 97% des enfants âgés de 5 ans vont à l’école en Fédération Wallonie-Bruxelles. L’enseignement devenant obligatoire dès la 3e maternelle, le nombre de demi-jours d’absence non-justifiée toléré sera ramené dès la rentrée prochaine au nombre de neuf, comme c’est déjà le cas actuellement dans l’enseignement primaire. La Belgique n’est pas isolée dans sa volonté d’abaisser l’âge d’obligation scolaire. L’an dernier, la France a décidé d’abaisser d’un coup celle-ci à 3 ans, contre 6 précédemment.
L’enseignement maternel désormais doté d’objectifs pédagogiques précis
Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a également adopté mercredi un projet de décret qui formalise le tout premier référentiel qui sera désormais appliqué aux trois années de l’enseignement maternel en Wallonie et à Bruxelles. Le texte sera d’application dès la rentrée de septembre.
Ce référentiel, qui est l’une des recommandations du Pacte d’excellence mené lors de la législature précédente, formalise dans un texte contraignant les compétences de base devant être maitrisées par tous les enfants à la sortie du maternel, ce qui n’était pas défini jusqu’à aujourd’hui.
Ce nouveau cadre met la priorité sur le développement psychomoteur, intellectuel, artistique, social et affectif de l’élève, avec pour objectif de respecter le développement global de chaque enfant et assurer sa transition harmonieuse vers l’enseignement primaire.
Le référentiel détaille notamment les apprentissages attendus en matière de développement de l’autonomie, de la créativité, de la pensée, mais aussi de maîtrise de la langue et de la culture scolaires, de lecture, d’expérimentation, de structuration et de catégorisation du monde. Il a été approuvé mercredi par l’ensemble des députés du PFWB, à l’exception de l’opposition PTB qui s’est abstenue. Ce nouveau cadre a été élaboré des mois durant par un groupe de travail composé d’enseignants du maternel, des membres de Service de l’Inspection et de divers experts académiques.
Il a ensuite été soumis à l’avis d’un comité de lecture, composé notamment d’enseignants de terrain. Pour assurer la bonne application de ce référentiel dans les classes dès la prochaine rentrée, un programme de formations continues a été élaboré à destination des différents enseignants concernés. Ce référentiel pour les trois années du maternel constitue la première pierre du futur tronc commun prévu par le Pacte d’excellence. Ce continuum pédagogique, qui a été rallongé d’un an, s’étalera de la 1re maternelle jusqu’à la 3e secondaire. Après les maternelles en septembre 2020, ce sera au tour des 1re et 2e primaires d’appliquer un nouveau référentiel, et ce dès la rentrée de 2021 normalement.
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