En Marche! arrive en Belgique
Le mouvement d’Emmanuel Macron donne des idées aux politiques en Belgique. Un rassemblement de ce type devrait voir le jour, réunissant des membres du CDH, de DéFI, d’Ecolo, du MR et des personnalités de la société civile. Il est en gestation depuis l’arrivée au pouvoir de la N-VA, en 2014.
La révolution En marche ! d’Emmanuel Macron, vainqueur du premier tour de l’élection présidentielle française, inspire politiques et citoyens en Belgique francophone. Selon des informations recueillies à plusieurs sources par Le Vif/L’Express, des discussions nourries se poursuivent chez nous en vue de créer un vaste rassemblement comparable à celui lancé en un an par l’ancien ministre français de l’Economie. » L’objectif serait d’arriver à un mouvement susceptible de devenir la première ou la deuxième force politique francophone, pour mettre fin à l’hégémonie du PS et proposer une alternative au bipolarisme PS – MR, précise un de ses instigateurs. Ce ne serait pas un nouveau parti, car nous ne croyons pas à l’addition de formations existantes. Fusionner CDH, DéFI et Ecolo, serait une imposture. » Il s’agirait de déceler, au sein de ces trois formations, les personnalités compatibles avec le projet, en élargissant la démarche à l’aile sociale progressiste du MR. Avec – » c’est crucial pour la crédibilité de la démarche » – l’appui explicite de personnalités issues de la société civile, de patrons, de jeunes, de professeurs d’université…
Les discussions, qui se déroulent à plusieurs étages, réunissent des ténors de la vie politique, dont des présidents (anciens et actuels) de parti mais aussi des experts, des citoyens – à l’image de la dynamique générée en France par En marche ! (lire page 64). La volonté est de s’accorder sur plusieurs réformes d’envergure visant à changer en profondeur notre système démocratique et socio-économique. La victoire d’En marche ! au premier tour de la présidentielle française, dimanche 23 avril, donne un coup de fouet à ce désir de renouveau, mais l’initiative prise le 6 avril 2016 par Emmanuel Macron n’en est pas à la source. Ce mouvement belge trouve en réalité son origine dans un autre chamboulement : l’arrivée au pouvoir fédéral de la N-VA, après les élections législatives de mai 2014. C’est sous le choc de ce tremblement de terre belgo-belge que les premières réunions ont eu lieu. Contre le nationalisme.
Ce rassemblement à venir refuse l’étiquette de » centre » et entend concrétiser positivement l’appel à une recomposition du paysage politique esquissé dans les sondages – qui se traduit surtout, pour l’instant, par une explosion » antisystème » incarnée par le PTB, comparable sur la forme à la vague Mélenchon en France. Sans label public pour l’instant, cet En marche ! à la sauce belge est-il près de voir le jour ? La dynamique est bien avancée, mais ses partisans hésitent toujours sur le moment idéal pour se lancer. » Idéalement, ce devrait être avant les élections communales de 2018 car après, il ne restera plus que six mois avant les législatives de mai 2019 « , nous glisse-t-on. Le scrutin local pourrait, en outre, être un laboratoire grandeur nature. » Cela demande une prise de risque de la part de certains « , avance une autre source. Notamment de la part de ceux qui doivent un poste à leur formation politique, un mayorat ou un ministère.
Le projet semble toutefois bien avancé et concret. Loin du » gag » paru dans la presse peu avant les élections de 2011, quand il avait été question d’un » Rassemblement humaniste durable » imaginé autour d’une table de kicker par Jean-Michel Javaux (Ecolo), Charles Michel (MR, alors président de son parti) et Melchior Wathelet (CDH). C’était alors une bouffée d’oxygène ludique en plein blocage institutionnel belgo-belge, sans lendemain. Aujourd’hui, c’est du sérieux, dans un contexte encore plus lourd : après le Brexit, la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis et avant le second tour Macron – Le Pen en France, le 7 mai, sur fond de crises européennes, d’affaires en Belgique et de sondages prédisant un big bang électoral au sud du pays, notre classe politique semble enfin prendre conscience de la révolution profonde en cours un peu partout. Les citoyens balaient les partis traditionnels ? Message reçu. Voici ce qu’en disent des acteurs de premier plan en exclusivité pour Le Vif/ L’Express. Parmi eux, des partisans du mouvement en gestation.
1. Le constat : la fin d’un système
Tous les politiques interrogés ont la gueule de bois en raison de la succession des séismes politiques dans le monde – de Trump à Erdogan en passant par May et Le Pen -, des affaires (Publifin, Kazakghate) et des commissions d’enquête parlementaire qui sapent la confiance du citoyen. » Il y a une lame de fond internationale de repli sur soi, de populisme, regrette amèrement Benoît Lutgen, président du CDH, traumatisé à jamais par ces nationalismes qui ont mené à la Seconde Guerre mondiale. Ce qui s’est passé aux Etats-Unis et au Royaume-Uni est révélateur, mais n’oublions pas que c’est arrivé chez nous avant : l’accession au pouvoir de la N-VA en 2014 n’était pas neutre, avoir à la tête d’un pays un parti qui veut sa fin, avouez que c’est particulier… »
» C’est une période sidérante « , acquiesce Olivier Chastel, président du MR, éberlué par les affaires liégeoises, lui qui a grandi en politique avec la vague précédente d’affairisme à Charleroi. » Il est indispensable et urgent de mettre en place de nouvelles règles en matière de transparence de l’action publique, relève-t-il. Personnellement, je n’ai pas de problème avec une transparence totale. » Ce qui se passe en France ? » Fascinant ! Le traditionnel clivage gauche – droite s’effondre. Près de 50 % de l’électorat a voté pour les extrêmes ! François Fillon n’a pas réussi à réunir la droite et, à vrai dire, au-delà des affaires, je n’aurais pas pu pas voter pour lui en raison de ses accents très conservateurs. Benoît Hamon est laminé alors qu’il représente la gauche, y compris les écologistes et les divers gauche. Et au-delà de ça, Macron… C’est une recomposition incroyable, du jamais-vu ! «
En Belgique, ce qui s’annonce, c’est un affaiblissement des clivages traditionnels, mais aussi la fin de la domination du PS »
» Les lignes de partage se sont déplacées, résume Olivier Maingain, président de DéFI. Dans un contexte international très lourd d’incertitudes, on est davantage dans une opposition entre ceux qui sont favorables à des économies ouvertes et ceux qui veulent se replier sur des économies fermées. » » En Belgique, ce qui s’annonce, c’est un affaiblissement des clivages traditionnels, mais aussi la fin de la domination du PS « , appuie Zakia Khattabi, coprésidente d’Ecolo. Jean-Marc Nollet, son chef de groupe à la Chambre, voit apparaître une autre fracture : » Il y a un gros clivage entre ceux qui sont dans la critique pure du système, de la « caste » comme ils l’appellent, et ceux qui s’efforcent aussi d’être dans la solution et la proposition, souvent accusés d’être liés à l’ancien système. Mais on peut gagner en étant constructifs, comme ce fut le cas lors des présidentielles en Autriche, des législatives aux Pays-Bas et comme l’illustre maintenant Macron, en France. »
Au-delà des affaires et des peurs tous azimuts, le malaise est pourtant profond. » Pendant soixante ans, on a pu répartir les fruits de la croissance, illustre Georges-Louis Bouchez, délégué général du MR. En conséquence de la crise financière, on assiste désormais à une disparition de la classe moyenne. Les partis traditionnels de gauche et de droite n’ont plus de raisons d’être. » Philosophe, son collègue Richard Miller, patron du centre Jean Gol, service d’études du MR, cite le poète allemand Friedrich Hölderlin : » Là où croît ce qui menace, croît aussi ce qui sauve. » » Nous traversons actuellement une période de turbulences, on ne peut s’en cacher, soupire-t-il. Et que voit-on apparaître comme pseudo-solution dans les sondages en Wallonie ? Un mélange de communisme et de populisme, avec un PTB qui a fait de Karl Marx un slogan. C’est cela qui a provoqué le plus grand nombre de souffrances au xxe siècle. » Mais les libéraux, rappelle-t-il, ont foi en l’homme. Ils ne sont pas les seuls…
2. La réaction : un nouvel ordre politique
Au centre de l’échiquier politique belge francophone, les yeux brillent lorsque l’on évoque la percée fulgurante d’Emmanuel Macron. Surtout dans ceux d’Olivier Maingain, qui en a fait son champion. » Macron a le courage, l’audace, la lucidité de dire qu’il faut une autre réponse, européenne, face à l’effondrement des idéologies traditionnelles et la montée du protectionnisme, des projets xénophobes, explique-t-il. En devenant président, il va ouvrir un débat qui dépassera les frontières de la France pour se répandre dans tous les pays qui cherchent de nouveaux équilibres. Il y aura des recompositions, des forces politiques qui vont s’interroger sur la manière de suivre un certain nombre de ces élans. » Didier Gosuin, son ministre bruxellois, a déjà manifesté son intérêt pour un rapprochement avec Ecolo et le CDH.
Le mouvement En marche ! est une inspiration en Belgique. Un adjuvant pour ceux qui pensent à rebattre les cartes pour combattre la polarisation décrétée par le PS et le MR. » Macron démontre qu’on est arrivé au bout d’un cycle dans la confrontation gauche – droite, souligne Benoît Lutgen. Comme lui, nous avons la volonté de pouvoir défendre un projet cohérent qui peut être nourri d’idées classées à droite ou à gauche. Il prouve aussi que l’on peut réussir avec un projet mobilisateur, fédérateur, positif et créatif dans ce contexte difficile. Cependant, si je peux me retrouver sur son projet, j’ai plus de difficulté à penser que le premier conseiller de François Hollande quand il était secrétaire général de l’Elysée, devenu son ministre de l’Economie, puisse incarner le renouveau. »
Ses admirateurs belges se demandent aussi comment le président d’En marche ! peut concilier parmi ses appuis des personnalités aussi différentes que Robert Hue (ancien président du Parti communiste) et Alain Madelin (chantre du néolibéralisme). Et surtout, comment il va concrétiser à l’Assemblée nationale sa probable victoire au second tour de la présidentielle, le 7 mai. C’est un modèle politique, pas un dieu. » Chez nous, je ne souhaite pas que l’on bricole rapidement et de façon improvisée une sorte d’alliance ou de convergence des centres, ponctue Olivier Maingain. Ce serait tuer l’aspiration profonde des citoyens à avoir un renouvellement de la gestion publique ou l’émergence de forces nouvelles. Il faut laisser venir la base, comme le dit fort bien Macron, il faut lui permettre de se réapproprier le débat dans des associations, dans des mouvements libres, avant de voir comment en organiser la représentation politique. »
» Une forme de reconfiguration du paysage politique pourrait avoir lieu un jour ou l’autre, embraie Benoît Lutgen. Il y a le besoin de présenter un projet alternatif, différent, positif. Les idées ne manquent pas, il reste à créer cet espace. C’est une question de salubrité démocratique. Pour être au rendez-vous de la gouvernance, de l’éthique et pour transformer la force d’engagement qui existe dans la société, ce serait une erreur fondamentale de ne rien faire. On veut aller vers une ouverture et une forme de rassemblement. Mais je ne crois pas au rassemblement de structures, je crois davantage au rassemblement de citoyens. » Dans une carte blanche à L’Echo, sa ministre bruxelloise, Céline Fremault, a écrit explicitement qu’elle considérait que Macron est une inspiration pour la Belgique francophone.
» Ce ne peut pas être une question d’appareils, confirme Jean-Marc Nollet. Il faut se retrouver autour d’une vision, d’un projet de société. Est-on d’accord pour dire que la logique productiviste dans laquelle l’ensemble des forces traditionnelles sont depuis quatre-vingts ans n’est plus soutenable et qu’il faut construire une alternative ? Cette alternative ne peut être que démocratique. Pour moi, il faut une place pour l’Etat en matière de régulation et une place pour l’entreprise, mais il y a surtout une place pour les citoyens et leurs initiatives collectives. Il faut changer de système, mais il faut en garder un, c’est-à-dire une organisation de la société. Par contre, je suis enfin convaincu que l’on n’arrivera à changer de modèle que via une démarche collective. Je ne crois pas à l’incarnation par une personne. » Non à l’homme providentiel façon Macron !
Au sommet d’Ecolo, la perspective d’un grand rassemblement du centre façon Macron est d’ailleurs loin de faire l’unanimité. » Fusionner CDH et Ecolo dans un seul parti, c’est un calcul tacticien pour sauver un parti moribond, estime Zakia Khattabi en visant le parti humaniste. Cela ne m’intéresse pas parce que nous n’avons pas du tout le même projet. » Quant à Macron… » Dans son souci de rassembler, il prêche tout et son contraire pour attirer tout le monde vers lui. Je n’arrive pas à voir son projet. Sur la question des réfugiés, il a eu des positions courageuses, mais il les a mises de côté pour ne pas heurter. Le projet que l’on porte, nous, est plus tranché : il vise à soutenir tous ces citoyens qui ont décidé de se retrousser les manches au quotidien pour oeuvrer à la transition. Nous voulons que la politique change de façon structurelle. » Le scepticisme du top des verts s’explique. Selon les informations du Vif/L’Express, les coprésidents d’Ecolo ne participent pas aux discussions visant à créer chez nous un rassemblement à la sauce Macron.
Au MR, la tentation d’une recomposition politique existe, là aussi. Mais autocentrée, avec la volonté persistante de faire du parti » la » grande formation francophone. » Nous sommes confrontés à de telles évolutions technologiques et à de telles mutations de société qu’il serait incompréhensible que l’offre politique reste figée, clame Christine Defraigne, présidente du Sénat, qui a déjà annoncé sa volonté d’ouvrir sa liste aux communales à d’autres sensibilités. Oui, nous sommes probablement à la veille d’une recomposition politique. Je m’inscris dans cette réflexion-là. Nous avons d’ailleurs déjà essayé de le faire quand Louis Michel avait voulu construire un grand centre avec Gérard Deprez, au début des années 2000. On peut le décliner différemment aujourd’hui. J’ai l’intuition et la conviction que les lignes vont bouger du côté francophone. Quand on voit ce qu’Emmanuel Macron parvient à faire sans le filet de sécurité d’un parti politique, il est évident que ça interpelle. C’est un laboratoire. Mais je n’ai pas changé, je me sens toujours libérale et libérale sociale. »
L’intenable Georges-Louis Bouchez, devenu le poil à gratter du parti en même temps que sa machine à idées, s’est même fendu d’un livre pour défendre l’idée d’une révolution politique : L’Aurore d’un monde nouveau (éd. du CEP). » Cette recomposition ne se fera plus au départ des partis, plaide-t-il. Car ils ont trois problèmes. Leur passé : il y a toujours bien un élu qui a voté, il y a quinze ans, quelque chose avec lequel on n’est plus d’accord. Or, en politique, il y a une incapacité à dire que l’on s’est trompé ou que l’on a changé d’avis. Leur capacité de réformer, ensuite : quand on veut prendre une nouvelle décision, il y a toujours ce même élu et ses potes qui sont dans la salle pour s’y opposer. Voyez la nécessaire suppression des Provinces ! Leur composition, enfin : quel est mon point commun avec Jacqueline Galant ? Et au PS, entre Elio Di Rupo et Jean-Claude Van Cauwenberghe ? Au CDH, entre Joëlle Milquet et Francis Delperée ? Il faut inverser la logique. Quelques personnes au plus haut niveau doivent déposer un projet de société. Et que ceux qui veulent le partager les suivent, par-delà les frontières des partis… »
Voilà donc la dynamique nouvelle : partir de projets. C’est d’ailleurs ce que préconisaient Bernard Delvaux, patron de la Soneca, avec ses collègues Johnny Thijs (ex-CEO de la Poste) et Baudouin Meunier (Cliniques universitaires UCL – Mont Godinne) dans une carte blanche publiée dans le quotidien Le Soir, en mai 2016. Ce plaidoyer pour un dépassement des partis rédigé par Bouchez a toutefois fait grincer des dents en interne, au MR. » Cette idée est déjà inscrite dans l’histoire du MR, depuis l’époque de Daniel Ducarme, tempère Richard Miller. Ce n’est pas pour rien que l’on parle d’un mouvement et pas d’un parti. » » Nous nous sentons bien dans notre formation actuelle, nous venons d’ailleurs de revisiter notre doctrine et le nouveau manifeste du MR a reçu une forte adhésion en interne, avec un processus très participatif, indique Olivier Chastel. Georges-Louis Bouchez produit des idées nouvelles, cela participe à cette dynamique. Même si ce n’est pas toujours aisé de gérer ce phénomène, je trouve sain d’avoir un débat ouvert et de ne pas s’anesthésier. Au bout du compte, cela doit de toute façon se traduire par une adhésion majoritaire. » Le renouveau est un long chemin…
3. La concrétisation : de grandes ruptures
Dans leur quête de ce renouveau, en tentant d’être à l’écoute d’une population au bord de la crise de nerfs, les politiques francophones comprennent qu’ils doivent envisager des réformes en profondeur, en matière de gouvernance, d’évolution socio-économique, de sécurité… A fortiori au sein d’un mouvement qui prônerait une révolution, un renouveau. » On ne peut plus se contenter de faire des réformes à la marge, d’un affrontement entre une droite dure qui a la certitude de ses réformes pour la compétitivité et d’une gauche qui répond « vous êtes des antisociaux », traduit Olivier Maingain. Nous devons préparer des ruptures autrement plus fondamentales. Il s’agit de repenser le financement de la sécurité sociale et la formation continue tout au long de la carrière. La mutation rapide des technologies va aboutir à une remise en cause du marché de l’emploi de manière constante. Comment ne pas subir ces mutations comme la perte d’une chance alors que cela devrait être plutôt l’espoir d’une progression ? Contrairement au gouvernement fédéral actuel, il faut repenser le dialogue social pour accompagner ces mutations. » En d’autres termes, réactiver la société civile.
» Nous traversons une telle période de crise, avec un tel besoin de modifier structurellement la société, qu’il faut se mettre d’accord sur un nombre limité de thématiques qui sont de vrais changements et arrêter avec les programmes contenant 350 mesures et 1 000 pages que personne ne lit, pointe Georges-Louis Bouchez. On ne pourra pas créer des crèches ou investir si l’on ne modifie pas notre système de répartition des richesses, par exemple. Mettons-nous d’accord sur quelques grandes ruptures. Pour prendre des sujets qui me tiennent à coeur : l’allocation universelle, une harmonisation fiscale au niveau européen et une grande réforme de la gouvernance. Il faut bien cinq ans pour tout cela, négocier, créer des rapports de force politiques, dépasser les freins, les règles européennes… Il faut refonder ! Quand je prône la suppression des partis actuels, je ne dis pas qu’il faut en créer un nouveau, je dis qu’il faut venir avec des projets sur la table. Et tisser autour d’eux des coalitions d’individus. » Dès les élections régionales et législatives de 2019, insiste-t-il, tant le sentiment d’urgence est important pour faire barrage aux populistes. » Poser la question de l’agenda 2018-2019, c’est forcément poser la question depuis les appareils, freine Jean-Marc Nollet. Ce que j’évoque, c’est en dehors de cette temporalité électorale. On ne reconstruit pas en profondeur en fonction d’échéances de court terme. »
Un mouvement En marche !, version belge francophone, ancrera-t-il bientôt l’espoir dans une société en plein bouleversement ? Le débat est ouvert, il mûrit dans des chambres secrètes. Messieurs, faites vos jeux, car rien ne va plus !
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