En 2018, l’éveil paresseux des partis citoyens
Sale temps pour les partis dits traditionnels. Electorat désemparé cherche de nouveaux toits où s’abriter. « There is no alternative? » Erreur: la demande d’une « politique autrement » enfle et se fait pressante.
Le peuple gronde et bouge, la mobilisation a déboulé sur la scène politique: EnMarche.be (rebaptisé Volt), Oxygène, Belvox, E-change, autant de mouvements qui ont vu le jour, portés par des citoyens choqués par un système qu’ils jugent vicié et créateur de dérives. Publifin, Samusocial: ces insultes à la bonne gouvernance ne pouvaient rester sans réaction.
Le scrutin communal d’octobre dernier devait être une belle occasion de transformer l’essai. Sauf que la fronde des indignés, au-delà de certains vrais succès locaux, n’a pas vraiment mis le feu aux urnes: les listes présentées par des novices qui ambitionnaient de porter la parole citoyenne ont connu des fortunes diverses mais la tendance lourde n’a pas été un franc succès. De raz-de-marée, il n’en a point été question. Difficulté de mener campagne quand on n’a pas l’expérience ou peu de sous, de sensibiliser une opinion publique souvent indifférente au-delà de la vox populi qui se déverse sur les réseaux sociaux: l’aspiration à changer le logiciel de la politique se heurte encore à un système qui garde de beaux restes.
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