Elu au perchoir bruxellois, Madrane restera « temporairement » ministre de la Fédération
Rachid Madrane, élu jeudi à la présidence du Parlement bruxellois, restera « temporairement » ministre au sein du gouvernement sortant de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin d’éviter tout souci constitutionnel, a indiqué jeudi la porte-parole du ministre-président Rudy Demotte.
M. Madrane avait remis jeudi matin sa démission comme ministre de l’Aide à la Jeunesse et des Sports de la Fédération vu sa désignation au perchoir du Parlement bruxellois.
Mais comme le pointait Le Soir, ce départ posait un problème juridique, la loi imposant la présence d’au moins un ministre bruxellois au sein de cet exécutif. Le départ de l’Etterbeekois privait donc le gouvernement de la FWB de son unique Bruxellois.
« Pour éviter tout problème juridique dans les décisions futures du gouvernement de la Fédération, Rudy Demotte a demandé à Rachid Madrane de rester temporairement ministre, ce qu’il a accepté », a indiqué la porte-parole de M. Demotte.
Fait pour le moins inhabituel, M. Madrane cumulera donc la fonction de président du parlement bruxellois et la fonction de ministre sortant de la Fédération.
« Rachid Madrane a toutefois décidé de renoncer à son salaire de ministre », a ajouté cette même porte-parole.
Voyant une « cacophonie » dans la démission/non-démission de M. Madrane, le MR a réclamé jeudi que le ministre-président Rudy Demotte vienne d’urgence « clarifier la situation » devant le Parlement de la Fédération.
« Il existe actuellement des députés-ministres temporaires au sein des gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, mais dans le cas présent il s’agit d’une présidence d’assemblée! C’est quand même très particulier… », dénonce Jean-Paul Wahl, chef de groupe MR au Parlement de la Fédération. «
« Il apparaît donc nécessaire que le ministre-président Demotte vienne clarifier la situation devant les parlementaires. Par ailleurs, on peut également s’interroger sur l’amateurisme dont il a été fait preuve ici. C’est du bricolage pur et simple », juge le réformateur.