Tom Van Grieken © Belga

Réélu à la présidence du Vlaams Belang, Van Grieken en appelle à un « Front flamand »

Fraîchement réélu président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken veut voir qu’un gouvernement flamand soit constitué avant même que les négociations ne s’ouvrent pour la formation d’un gouvernement fédéral.

Tom Van Grieken a été réélu président du Vlaams Belang dimanche après-midi. 97,7 % des membres présents ont donné leur feu vert à un nouveau mandat de quatre ans. Il n’y avait pas de candidats opposés. « Notre parti a le vent en poupe. Nous devons maintenant maintenir fermement le cap et tirer le meilleur parti de ce vent favorable. Nous sommes face à un élan historique. Tous ceux qui ont un réflexe national flamand doivent donc réfléchir« , a-t-il déclaré à l’adresse des autres partis flamands.

M. Van Grieken a souligné que le Vlaams Belang veut prendre ses responsabilités « si les électeurs font de nous le plus grand parti ». C’est pourquoi je demande aujourd’hui à tous les présidents des partis flamands de négocier d’abord un gouvernement flamand après les élections du 9 juin et de ne s’asseoir qu’ensuite à la table fédérale », une marche à suivre qui n’a toutefois jamais été utilisée par les autres partis flamands.

Des mesures devraient alors être prises pour scinder le pays, à commencer par une déclaration de souveraineté au parlement flamand, a par ailleurs indiqué Tom Van Grieken sur le plateau du « Zevende Dag » (VRT), peu avant un congrès à Anvers qui doit le reconduire à la présidence. Suivraient cinq années de négociations sur la scission, qui aboutiraient à un traité de scission, avant une déclaration d’indépendance, a-t-il ajouté.

« En d’autres mots: d’abord gouverner en Flandre, puis négocier au Fédéral. Des négociations fédérales (dans l’intérêt de la Flandre) ne peuvent réussir que si les leviers sont ancrés dans notre démocratie flamande et plus spécifiquement au parlement flamand. C’est pourquoi un gouvernement flamand nationaliste-flamand est nécessaire en Flandre et un Front flamand au fédéral », a complété Tom Van Grieken.

Formation d’extrême droite, le Vlaams Belang est rejeté par tous les autres partis, mais dans une mesure moindre par la N-VA qui est par principe opposée au « cordon sanitaire ». Si le VB sortait premier des urnes au nord du pays, Tom Van Grieken affirme qu’il prendrait la main et inviterait tous les autres partis au moins une fois, même s’il voit davantage de possibilités avec la N-VA, voire avec le CD&V au niveau socio-économique et éthique.

Contrairement au leader du parti néerlandais d’extrême droite Geert Wilders, sorti premier des législatives anticipées le mois dernier aux Pays-Bas, Tom Van Grieken dit n’avoir aucune intention d’annoncer, avant les négociations flamandes post-électorales, une quelconque disposition à faire des compromis ou à abandonner certains points de son programme.

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