Ecolo se projette en 2024 et avertit: le travail n’est pas terminé
Ecolo s’est projeté dimanche en 2024, dernière année de la législature qui sera marquée par un double scrutin, les législatives en juin et les communales en octobre, ainsi que par la présidence belge de l’Union européenne (UE). Le parti s’est dit fier de ses réalisations engrangées aux différents niveaux de pouvoir auquel il participe et il a déjà fait savoir que le travail n’était pas terminé.
« L’enjeu de ces mois qui arrivent et de la prochaine législature sera de changer d’échelle et d’affirmer encore la transition. Nous avons fait bouger les lignes en matière de mobilité, d’énergie, d’environnement, de culture, de lutte contre les violences faites aux femmes, de transition économique, mais nous n’avons pas terminé le travail. Nous savons qu’il faut accélérer parce qu’il y a un retard énorme que les partis traditionnels ont porté pendant des années. Le premier moment pour le faire, c’était il y a 40 ans. Le second meilleur moment, c’est maintenant. Au plus on attend, au plus ça coûtera cher », a expliqué le co-président Jean-Marc Nollet à l’occasion de la rentrée politique d’Ecolo au domaine de Massembre.
Les Verts fixent plusieurs priorités. Comme annoncé, ils veulent reprendre les travaux sur la réforme fiscale -qui ont échoué avant les vacances- pour permettre aux bas et moyens salaires de bénéficier d’une revalorisation salariale, engranger des réformes en termes de gouvernance publique (salaire des parlementaires et financement des partis politiques) avant la dissolution des Chambres et, à l’échelon européen, poursuivre le combat sur la loi de restauration de la nature sauvée in extremis au Parlement européen.
Les écologistes se posent en alternative aux conservateurs, cibles de leurs critiques. « Les partis conservateurs… On les savait conservateurs sur le plan écologique et social, on les découvre amnésiques. S’ils ne l’étaient pas, comment oseraient-ils mettre tant d’énergie pour réduire nos ambitions climatiques et nous empêcher de défendre la nature? De nous défendre? En vérité, ils ne rêvent que d’une chose: qu’on baisse la garde, mieux qu’on s’en aille, pour qu’ils puissent mettre la transition sur pause, ou plus probable, carrément revenir en arrière. Les dogmatiques, ce sont eux! », a lancé la co-présidente Rajae Maouane.