Dries Van Langenhove démissionne de son mandat de député
Le député indépendant Dries Van Langenhove renonce à terminer son mandat de député à la Chambre des représentants, a-t-il annoncé samedi depuis le siège du Vlaams Belang.
Van Langenhove a été élu sur la liste parlementaire du Vlaams-Brabant, mais n’est pas membre du Vlaams Belang. Il faisait pourtant partie de la fraction du Vlaams Belang à la Chambre.
M. Van Langenhove a déclaré qu’il souhaitait poursuivre son activisme via ses propres réseaux sociaux . Il peut y peser davantage qu’au parlement, où la position du Vlaams Belang sur les migrants, qu’il représentait, a été « systématiquement réduite au silence » par les médias. Sa démission, dit-il, lui donne également plus de temps pour se concentrer sur son procès autour de Schild & Vrienden.
Le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken, a reconnu que le départ de Van Langenhove représente une lourde perte pour lui et son parti. « Il était l’homme fort du Brabant flamand ».
De Standaard a révélé samedi un certain nombre de messages de Van Langenhove sur sa chaîne Telegram, notamment sur les théories du complot du mouvement QAnon.
Pas forcément une bonne nouvelle pour tout le monde
« Cela fait malheureusement de lui un danger encore plus grand pour notre démocratie », a ainsi tweeté le recteur de la KU Leuven, Luc Sels.
Le président de CD&V, Sammy Mahdi, n’est pas non plus très mécontent de la démarche de Van Langenhove. « Que Dries Van Langenhove s’engage à plein temps dans la diffusion d’une doctrine raciste de haine et d’apartheid sur les médias sociaux plutôt qu’au parlement n’est pas immédiatement rassurant », a-t-il tweeté.
Cas Mudde, politologue néerlandais spécialisé dans l’extrémisme politique et le populisme, appelle Van Langenhove « le Thierry Baudet belge, un homme seul d’extrême droite dans la tradition des escrocs américains comme Charlier Kirk et Donald Trump ».