Kristian Vanderwaeren
Kristian Vanderwaeren © Belga

Douane: « Il faut augmenter la capacité à brûler la cocaïne »

L’administrateur général des douanes, Kristian Vanderwaeren, est inquiet pour la sécurité de ses agents après une menace armée vendredi soir,  à hauteur d’un poste de douane au port d’Anvers. Interviewé par De Standaard et Het Nieuwsblad, il plaide en faveur de la destruction plus rapide des saisies de cocaïne par le feu.

« Qui est en contact avec de la drogue, n’est plus en sécurité. C’est la nouvelle réalité« , selon M. Vanderwaeren. « Nous saisissons récemment de plus en plus de drogues. Mais nous avons un besoin urgent de protection tout au long de la chaine de saisie, stockage et traitement. Nous bénéficions du soutien de la police. Cela se passe bien, mais tout comme nous, ils n’ont pas assez de capacité. Ce qui rend les choses compliquées ».

Selon M. Vanderwaeren, le stockage de la cocaïne saisie doit être limité à une durée minimum. « Pour réaliser cela, il faut augmenter la capacité à brûler la cocaïne ».

« Auparavant, nous pouvions brûler la cocaïne près de Gand, Harelbeke et Bruges. Mais à cause de changements de législation environnementale, nous ne pouvons plus le faire qu’à Anvers et Bruxelles. Nous ne demandons certainement pas de transporter de la cocaïne sur de longues distances car cela présente aussi un risque. Mais aux Pays-Bas, ils détruisent la drogue le jour-même. Nous devrions aussi pouvoir faire cela« , estime pour sa part Bart Torrekens, président du syndicat indépendant NUOD. Il demande aussi que les douaniers soient mieux armés.

Paul Van Tigchelt invite à une concertation entre les services

Il n’y a pas un problème structurel de transport de la drogue saisie par les forces de l’ordre vers les incinérateurs où elle est détruite, estime le ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt. À ses yeux, les difficultés qui se posent sont de nature ponctuelle et doivent être résolues par des accords entre les services compétents.

Selon le porte-parole de la société flamande de gestion des déchets OVAM, Jan Verheyen, les incinérateurs ne connaissent pas de problème de capacité. La Flandre dispose de trois fours dans lesquels les déchets dangereux, dont la drogue, peuvent être détruits. Ensemble, ils offrent une capacité de plus de 100.000 tonnes. Il n’y a pas de problème de délai d’attente, a-t-il assuré.

Des créneaux particuliers sont convenus avec les douanes pour incinérer la drogue saisie. La commissaire nationale à la lutte contre le trafic de drogue, Ine Van Wymeersch, réunira les instances concernées, a indiqué M. Van Tigchelt sur les ondes de Radio 1. « La plus grande partie de la cocaïne est interceptée dans le port d’Anvers. C’est là aussi que se trouvent les incinérateurs, le transport peut donc être rapide », a-t-il ajouté.

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