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Des milliers de manifestants à Bruxelles pour un avenir durable (en images)

Selon la police, 25.000 personnes étaient présentes dans les rues de Bruxelles dimanche après-midi pour la Marche pour le climat. Les organisateurs, la Coalition Climat, relaient quant à eux sur Twitter la participation de 30.000 personnes.

Selon la police, 25.000 personnes étaient présentes dans les rues de Bruxelles dimanche après-midi pour la Marche pour le climat. Les organisateurs, la Coalition Climat, relaient quant à eux sur Twitter la participation de 30.000 personnes. Le cortège s’est élancé de la gare du Nord vers 14h00, pour remonter ensuite le boulevard du Jardin Botanique et l’avenue des Arts jusqu’à la rue de la Loi.

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Les manifestants, parmi lesquels des représentants de 96 associations citoyennes, rassemblées sous le nom de la Coalition Climat, réclament des mesures politiques fortes et immédiates pour lutter contre le réchauffement climatique. La marche s’est déroulée dans le calme, mais au son de la musique (tam-tams, chorales, etc.) et sous le slogan « on est plus chaud que le climat », scandé par la foule. La Coalition Climat a voulu, pour cette édition de la Marche Climat, mettre l’accent plus spécifiquement sur une nécessaire solidarité avec les pays du Sud, sur la transition énergétique et sur la mise en place de systèmes alimentaires durables. C’est d’ailleurs l’activiste kényane Elizabeth Wathuti et une délégation brésilienne qui se trouvaient en tête de cortège, en tant que représentantes des pays du sud, les plus touchés par la crise climatique.

« Il est encore temps d’agir. Maintenant! »

« Les factures d’énergie impayables qui nous impactent toutes et tous, la pauvreté dans laquelle sont plongées même des familles de travailleurs, la crise agricole, les terres brûlées et les récoltes décimées… Ce sont autant de conséquences des crises liées à un monde dépendant du pétrole et du gaz. Nous ne pouvons plus faire comme si de rien n’était. Nous ne pouvons pas non plus faire comme s’il était trop tard. Il est encore temps d’agir. Maintenant! », a déclaré Nicolas Van Nuffel, président de la Coalition Climat.

La marche s’est achevée au Parc du Cinquantenaire. Diverses prises de parole ont alors eu lieu, entrecoupées de petits concerts et de festivités diverses, avant que la foule ne se disloque. « Ce succès de la Marche Climat, années après années, prouve à quel point le dérèglement climatique préoccupe les Belges », a communiqué la Coalition Climat à l’issue de la manifestation. « Le monde politique ne peut rester sourd à cet appel. La Coalition Climat exige des mesures ambitieuses et solidaires, maintenant! Elle a demandé à rencontrer le Premier Ministre dans les plus brefs délais. Nous sommes tous les jours touchés par le dérèglement climatique. Nous devons agir ».

Beaucoup de jeunes

Beaucoup de jeunes faisaient partie des marcheurs, dont des activistes se revendiquant du mouvement Youth for Climate. « Le futur de notre jeunesse est en jeu« , justifie dimanche Simon Sterck, qui fait partie du mouvement. Ceux qui, il y a quelques années, avaient connu les premières grèves scolaires des « vendredis pour le climat » ont entre-temps reçu le soutien d’une frange plus jeune.  « Bon nombre de promesses avaient été faites à l’époque, à la suite des actions des jeunes, du côté du politique et des entreprises. Mais nous ne les voyons pas aboutir. C’est pourquoi on continue de sortir dans la rue, on continue de ruer dans les brancards, car il faut une réelle action« , ajoute-t-il. Les crises successives des dernières années ont pour dénominateur commun le lien avec la crise climatique, assure-t-il, ce qui justifie entre autres que le thème reste central dans les préoccupations des jeunes.

« Écoutez les scientifiques qui ont établi des scénarios pour s’attaquer au problème. Allez au-delà des frontières de pays et de parti pour avoir une politique ambitieuse et faites-le de manière participative, avec la jeunesse et les citoyens », lance-t-il.  Les organisations de jeunes qui participaient à la marche souhaitent aussi davantage d’éducation au climat dans le programme scolaire, selon le jeune activiste. « Beaucoup de jeunes se rendent compte qu’il faudra vivre autrement dans le futur, mais ne savent pas bien de quelle manière. C’est aux écoles et aux autorités d’établir un plan d’apprentissage du climat, pour que l’on puisse, appuyé sur une bonne connaissance, changer nos comportements. Les dirigeants de demain sont d’ailleurs ceux qui, aujourd’hui, sont assis sur les bancs de l’école. »

« Voyez les inondations en Wallonie, et ce n’est qu’un début »

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Des organisations de lutte contre la pauvreté étaient également présentes, non sans raison. « Les personnes qui vivent dans la pauvreté sont souvent les premières victimes des changements climatiques. Voyez les inondations en Wallonie, et ce n’est qu’un début », indique Heidi Degerickx du réseau flamand « Netwerk tegen armoede ». Le discours est limpide: les inégalités sociales auront tendance à augmenter avec le réchauffement et la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes, si l’on ne réagit pas de la bonne manière. « Aujourd’hui, nous sommes surtout là pour défendre le droit à un habitat digne. Notre immobilier doit devenir plus économe en énergie, et pour cela on ne doit pas seulement penser aux propriétaires, mais aussi au marché locatif. Il faut aussi examiner et encourager l’habitat partagé. Il est par ailleurs crucial de construire davantage de logements sociaux », résume Heidi Degerickx, coordinatrice générale du « netwerk ».

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