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Denis Ducarme ne privilégie pas une alliance avec la N-VA

Denis Ducarme, candidat à la présidence du MR, ne privilégie pas une alliance avec la N-VA, a-t-il expliqué jeudi sur le plateau de la RTBF dans un débat qui l’opposait à l’autre candidat, Georges-Louis Bouchez.

Jusqu’à présent, le MR a estimé qu’il incombait aux deux premiers partis de leur communauté linguistique, le PS et la N-VA, de prendre leurs responsabilités pour former un gouvernement fédéral. Les déclarations de l’un et l’autre depuis quelques jours permettent toutefois de douter sérieusement d’une coalition les rassemblant.

La N-VA n’a pas laissé qu’un bon souvenir au MR, a laissé entendre M. Ducarme, en rappelant notamment que ce sont les nationalistes flamands qui ont provoqué la chute du gouvernement Michel en décembre 2018.

« Après les actes qu’ils ont posés, en faisant chuter ce gouvernement pour des raisons électoralistes, je suis un peu douché par la N-VA », a-t-il reconnu. « Je ne privilégie pas un gouvernement avec la N-VA. Pour moi, toutes les options sont ouvertes ».

M. Bouchez se montre beaucoup plus prudent sur l’éventualité d’une coalition sans N-VA. « Je veux le gouvernement avec l’assise démocratique la plus large possible. Je ne vais pas dire sans un ou avec un autre à tout prix. Mais, en Flandre, si vous excluez le Vlaams Belang, de manière tout à fait légitime, et qu’en plus vous excluez la N-VA, vous excluez 46% de l’électorat flamand et vous avez une bombe à retardement dans la maison Belgique », a-t-il averti.

Le sénateur insiste sur l’importance de l’alliance avec les libéraux flamands de l’Open Vld dont il n’entend pas se détacher. « Je veux lier l’Open Vld et le Mouvement réformateur dans ces négociations. Je suis bien conscient de l’impact d’un tel acte politique (…) L’Open Vld aura du mal à aller dans un gouvernement sans la N-VA ».

Bien qu’il soit toujours ministre dans le gouvernement fédéral, M. Ducarme exerce une forme de droit d’inventaire. « On doit pouvoir accepter de dire que des erreurs ont été commises, sinon on n’aurait pas perdu 140.000 voix aux élections fédérales et 25% de nos parlementaires à la Chambre », a-t-il dit.

A ses yeux, « le MR a un peu servi de bouclier, de pare-feu au gouvernement ».

Une opinion que ne partage pas M. Bouchez. « Je ne considère pas que l’on a fait des erreurs. Nous n’avons pas toujours expliqué correctement mais je ne vous cite pas un seul dossier mené par Charles Michel, par l’ensemble du gouvernement qui ait été problématique. J’assume l’ensemble du travail de ma formation politique dans ce gouvernement pendant 5 ans. Il y a eu des erreurs de communication mais pas d’erreurs sur le fond ».

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