Vincent Van Quickenborne

Démission de Van Quickenborne : « Le ministre a remis la faute sur les magistrats trop rapidement »

L’Association syndicale des magistrats (ASM) a affirmé samedi que l’ancien ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) avait été « trop rapide » en rejetant la responsabilité de l’absence de réaction face à la demande d’extradition d’Abdessalem Lassoued adressée par la Tunisie à la justice belge sur un magistrat du parquet de Bruxelles.

« Il semble que le ministre ait été trop rapide lorsqu’il a fait porter la responsabilité sur le magistrat« , a déclaré Pascale Monteiro Barreto, présidente de l’ASM, se référant à certains articles de presse selon lesquels la demande d’extradition ne serait pas arrivée entre les mains du magistrat en question et aurait atterri dans la mauvaise armoire. Dans ce cas, il s’agirait plutôt d’un problème d’organisation. « Il est important de rester prudent et d’attendre les éléments de l’enquête », a-t-elle poursuivi.

   La présidente rappelle par ailleurs les problèmes du parquet de Bruxelles, qui manque de personnel et n’a plus de chef de corps depuis 2021. Elle parle également d’une « responsabilité politique collective », non seulement du gouvernement actuel, mais aussi des gouvernements précédents, qui n’ont pas comblé ce manque d’effectifs. Des mesures palliatives ont été prises à la place, affirme-t-elle, telles que des contrats temporaires.

   Pascale Monteiro Barreto s’interroge par ailleurs à propos du fait que le SPF Justice n’ait pas donné suite à la demande d’extradition. Elle ajoute que le parquet est « un et indivisible », et que c’est donc au chef de corps que revient la responsabilité de répondre à cette question. « Mais celui-ci fait fonction, ce qui est très problématique. Nous devons garder la tête froide et réfléchir d’urgence à la manière de lui donner les moyens nécessaires. »

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