DéFI veut approfondir la Fédération Wallonie-Bruxelles
DéFI veut approfondir la Fédération Wallonie-Bruxelles à l’heure où de plus en plus de voix politiques sont gagnées par un fédéralisme à quatre entités.
« Je n’arrive pas à entrer dans le scénario des quatre Régions que les autres partis ont l’air de plébisciter. Je pense que l’avenir de ce pays est dans un double fédéralisme: le fédéralisme que l’on doit continuer à construire le plus loyalement possible avec les Flamands et un fédéralisme entre Wallons et Bruxellois. Tous les Wallons et les Bruxellois ont des liens entre eux. Au-delà de ce qui nous unit déjà -l’enseignement, la petite enfance, etc.-, il faut faire le chemin inverse et se demander comment nos entreprises, nos économies pourront mieux répondre les unes aux autres. Pourquoi n’y a-t-il pas un Plan Marshall 2.vert, enzovoort, qui ne prend pas en compte Bruxelles alors que Brabant wallon et Bruxelles sont quasiment en symbiose? Les francophones de Wallonie et de Bruxelles ont leur destin en mains et doivent continuer à travailler ensemble, a déclaré le président, François De Smet, sur le plateau de l’Invité (RTL-TVi).
Au mois de septembre, le gouvernement de la Commission communautaire française à Bruxelles s’est finalement accordé sur la désignation de l’ex-président de DéFI, Olivier Maingain, comme agent de liaison des entités francophones. Il produira un rapport sur la solidarité institutionnelle entre Wallons et Bruxellois. « Il est la personne la mieux placée », estime M. De Smet, qui est « sûr que son rapport fera avancer la cause des francophones dans l’économie et le social ».
Une Belgique à quatre entités sans la Communauté française
Dans le monde francophone, un autre scénario est pourtant en vogue, même s’il est loin de faire l’unanimité au sein des partis: une Belgique à quatre entités dont ne ferait plus partie la Communauté française, remplacée par une coopération en Wallons et Bruxellois dans une série de domaines. Le président du PS, Paul Magnette, s’est déjà prononcé dans ce sens. Vendredi, deux constitutionnalistes, Marc Uyttendaele et Marc Verdussen, ont également plaidé cette cause devant la commission mixte d’évaluation des réformes de l’Etat. A leurs yeux, le fédéralisme à double strate (Régions et Communautés) a vécu.
DéFI ne compte de députés qu’à Bruxelles et siège dans la majorité en Région bruxelloise aux côtés des socialistes, des écologistes et de l’Open Vld. Les relations entre les partenaires de coalition ont été tendues ces derniers mois. Invité à classer diverses personnalités bruxelloises, M. De Smet a mis en première place… la cheffe de groupe de l’opposition MR, Alexia Bertrand, et en troisième position le ministre-président Rudi Vervoort (PS).
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