Un contrat de 124 millions d’euros en vue pour maintenir les F-16 belges opérationnels
Le département d’Etat américain a approuvé la possible – et très probable – vente à la Belgique de matériel, dont des radios de haute technologie, de logiciels et de services logistiques pour maintenir opérationnelle la flotte d’avions de combat F-16 belges jusqu’à leur fin de vie, a annoncé l’Agence de coopération de sécurité et de défense (DSCA).
Le montant de ce contrat, passé dans le cadre de la procédure FMS (« Foreign Military Sales », couramment pratiqué par Washington pour ses ventes d’armes), est estimé à 127 millions de dollars (environ 124,26 millions d’euros au cours de ce lundi), a précisé la DCSA, dépendant du Pentagone et chargée des exportations de matériel militaire américain.
L’agence a prévenu mardi dernier le Congrès de cette possible vente, à la demande du gouvernement belge. Le Congrès dispose de trente jours pour éventuellement s’y opposer, selon la législation américaine.
La requête belge portait notamment sur des radios de type AN/ARC-210 – capables de transmettre des communications vocales et des données de manière cryptée -, des logiciels, des éléments d’une base de données destinée à la guerre électronique (EW), des équipements de test pour avions et munitions, pour les simulateurs de vol et les systèmes de planification de mission, de la documentation technique, etc…
« Cette vente proposée soutiendra la politique étrangère et les objectifs de sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un allié de l’Otan qui est une force importante pour la stabilité politique et le progrès économique en Europe », souligne le communiqué.
Selon la DSCA, cette vente proposée améliorera la capacité de la Belgique à faire face aux menaces actuelles et futures en maintenant sa flotte de F-16 dans un état de préparation au combat, tout en permettant à la Force aérienne belge de fournir des forces capables de se déployer par rotation pour renforcer le flanc oriental de l’Alliance atlantique.
« La Belgique n’aura aucune difficulté à absorber ces équipements et services dans ses forces armées », assure le Pentagone.
Le principal industriel américain concerné sera le groupe Lockheed Martin, dont le siège est installé à Bethesda, dans l’Etat américain du Maryland (est). Aucun accord de compensation (économique) connu n’est proposé dans le cadre de cette vente potentielle.
De source belge, on explique que cet achat doit permettre de conserver la flotte de F-16 – 53 appareils – opérationnelle jusqu’à la fin du retrait de ces avions prévue vers 2029 et leur remplacement par 34 chasseurs furtifs F-35A, également produits par Lockheed Martin.
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