La Belgique, la France et trois autres pays achètent conjointement des missiles Mistral
La France, la Belgique, Chypre, l’Estonie et la Hongrie vont acheter conjointement des missiles sol-air de courte portée Mistral, a annoncé le ministère français des Armées.
Afin de « renforcer leurs capacités de défense aériennes respectives », notre pays et les trois autres Etats européens ont répondu positivement à une proposition de la France de coopérer dans le cadre d’une acquisition commune de missiles Mistral.
« Il s’agit d’une première concrétisation de la volonté d’une acquisition conjointe de capacités de défense éligible aux financements de l’Union européenne prévus à la suite du sommet de Versailles de mars 2022 », explique le ministère français des Armées dans un communiqué.
L’achat conjoint traduit en outre la volonté de ces pays partenaires de coopérer face aux défis grandissant de sécurité de l’espace aérien.
Une lettre d’intention a été signée par les ministres des cinq pays ce lundi 19 juin, à l’occasion de la conférence sur le thème de la défense aérienne et anti-missile de l’Europe organisée à Paris. Les missiles seront acquis auprès de la société industrielle MBDA par la Direction générale française de l’armement (DGA). Le volume global de cette acquisition pourrait dépasser 1 000 missiles.
La Belgique, qui a possédé des Mistral, s’en est séparée en 2017 lors de coupes budgétaires, avec des missiles périmés. Mais notre pays tente de reconstruire une capacité anti-aérienne de théâtre à l’horizon 2030, en recourant à une petite unité stationnée à Lombardsijde (Flandre occidentale).
Entré en service en 1988 au sein de l’armée française, le Mistral, est développé par le groupe européen d’armement MBDA. Il peut atteindre des cibles jusqu’à six kilomètres de distance.