La Belgique et les Pays-Bas commandent quatre frégates ASWF pour quatre milliards d’euros
La Belgique et les Pays-Bas ont annoncé la commande de quatre frégates, des bâtiments de guerre appelés à former au tournant de la décennie l’ossature de leur marine, pour un montant de plus de quatre milliards d’euros au total, largement supérieur aux estimations initiales, mais avec des retombées économiques de plusieurs centaines de millions d’euros pour l’industrie belge.
Cet achat a été approuvé vendredi par les conseils des ministres des deux pays, mais la décision n’a été révélée que lundi. L’achat des deux frégates coûtera à la Belgique environ deux milliards d’euros, soit plus cher que prévu en 2018. Une partie du surcoût est due à l’inflation, une autre à la décision de la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, d’équiper entièrement les frégates, tant en termes d’armement que de capteurs à bord, a indiqué son ministère dans un communiqué; La marine néerlandaise fera également construire deux frégates ASW identiques, afin de renouveler la flotte commune à partir de 2029.
Ces navires spécialisés dans la lutte anti-sous-marine – d’où leur nom d » »Anti-Submarine Warfare Frigates » (ASWF) – seront toutefois capables de faire face aux menaces aériennes et de surface, ce qui leur conférera une grande polyvalence, pour une durée de vie prévue d’une quarantaine d’années, a expliqué un spécialiste du dossier à l’agence Belga.
Ces nouveaux bâtiments remplaceront les actuelles quatre frégates multirôles – ou « M-fregatten » – de construction néerlandaise et entrées en service dans les années 1990. La Belgique en avait racheté deux exemplaires d’occasion aux Pays-Bas en décembre 2005 pour 230 millions d’euros, le Leopold 1 et le Louise-Marie.
Les livraisons à la Marine belge sont prévues au second semestre 2030 et au second semestre de l’année suivante, soit avec environ deux ans de retard sur le calendrier original.