Jambon Défense
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Jambon émet des réserves sur la vente de participations de l’État pour financer la Défense

En commission de la Chambre, Jan Jambon s’est montré sceptique quant à l’idée de vendre des participations de l’Etat belge pour financer la Défense. Le ministre des Finances préconise une autre solution.

Le ministre des Finances Jan Jambon s’est montré peu enthousiaste quant à l’idée de vendre des participations de l’État belge pour financer la Défense. « Ce n’est pas une bonne idée de vendre des participations stratégiques pour acheter des bombes et des grenades », a-t-il déclaré, mardi, en commission de la Chambre, en réponse aux questions des députés sur son exposé d’orientation politique.

Le conseil des ministres restreint (kern) se réunira mercredi à 9h30 pour discuter du budget de la Défense et du budget général. Le gouvernement recherche 4 milliards d’euros de moyens supplémentaires pour la Défense d’ici cet été, afin d’atteindre la norme Otan de 2% du PIB consacrés aux dépenses militaires. L’intention est de soumettre le budget au Parlement à la mi-avril.

L’idée de vendre des participations de l’État pour financer la Défense a été évoquée au sein de la majorité. Mais Jan Jambon se montre prudent. Le gouvernement souhaite créer un nouveau fonds de défense. Celui-ci pourrait être approvisionné par des dividendes provenant de participations publiques dans des sociétés telles qu’Ethias, Proximus, bpost, Umicore ou Belfius. La vente de certaines de ces participations est également possible.

Le ministre n’a pas souhaité donner beaucoup de détails à ce sujet. Certaines sociétés sont cotées en bourse, « et l’intention n’est pas de faire baisser le prix de vente des actions maintenant ». Jan Jambon a aussi rappelé que la vente des participations ne réduit pas le déficit, car l’État perd des dividendes. L’ancrage en Belgique est également important, a-t-il déclaré.

Plutôt que de vendre des participations, le vice-Premier N-VA préconise de développer davantage l’industrie de défense belge à travers le fonds de défense. « Je pense que nous devons nous assurer que ‘acheter européen’ signifie également ‘acheter dans ce pays' », a-t-il déclaré.

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