FN Herstal: la Défense conclut un accord de 1,7 milliard d’euros
Le Conseil des ministres a approuvé le partenariat entre la Défense et la FN Herstal pour le développement de l’autonomie stratégique.
L’accord passé entre la Défense et la FN Herstal à hauteur de 1,7 milliard d’euros porte sur une durée de 20 ans. Il porte notamment sur la production d’armement léger et de munitions. « L’objectif est de garantir notre opérationnalité en pérennisant notre sécurité d’approvisionnement et notre autonomie stratégique. C’est aussi répondre en qualité et en quantité aux besoins futurs en termes d’armement léger et de munitions de notre armée et de nos partenaires nationaux et internationaux », a précisé la ministre de la Défense Ludivine Dedonder (PS).
La socialiste a également rappelé que les récents conflits internationaux comme la guerre en Ukraine ont mis en exergue l’importance d’une industrie de la défense robuste et fait drastiquement grimper le besoin en munitions. « C’est une réalité à laquelle sont confrontés tous les pays européens », a-t-elle ajouté.
Ce que comporte l’accord passé avec la FN Herstal
Il s’agit en outre d’un partenariat multinational, qui offre la possibilité aux autres pays européens de s’y associer. « Plusieurs pays, partenaires réguliers, ont déjà montré leur intérêt », a affirmé la ministre, ajoutant que les détails seraient communiqués en temps voulu. « Cela montre la pertinence et l’attractivité de cette collaboration a l’échelle européenne et notre contribution a l’autonomie stratégique européenne, sachant aujourd’hui que 85% des achats dans le domaine sont effectué hors Union européenne. »
L’initiative permettra enfin d’effectuer des investissements à Herstal et de créer une nouvelle ligne de production sur le site de Zutendaal (Limbourg). Cela permettra de stimuler l’économie locale et de créer des emplois, s’est réjouie Ludivine Dedonder, qui a précisé que le chiffre de 60 emplois supplémentaires évoqués par le Premier ministre Alexander de Croo n’était qu’un point de départ.
« Mon objectif est de pouvoir continuer dans cette voie dans d’autres secteurs pour garantir notre sécurité d’approvisionnement », a réitéré la ministre de la Défense. « Aujourd’hui, pour commander du matériel, il y a parfois deux ou trois ans d’attente. Ça ne va pas, nous devons avoir un outil de défense assez robuste pour dissuader et assez résilient pour participer à un effort de guerre si nécessaire. Ça fait 20 ans de dépendance (en matière de Défense, NDLR) et c’est aujourd’hui notre plus grande faiblesse. »