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Entrée de la Belgique dans le programme Scaf : la France, l’Allemagne et l’Espagne s’en félicitent

Les gouvernements français, allemand et espagnol ont affirmé mardi se féliciter de l’entrée à venir de la Belgique comme observateur au sein du programme Scaf (Système de combat aérien du futur), annoncée lundi soir à Paris par le président français Emmanuel Macron à la satisfaction du Premier ministre Alexander De Croo et de la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder.

La participation de la Belgique comme observateur va accroître la dimension européenne du programme Scaf. La France, chef de file du projet, ainsi que l’Allemagne et l’Espagne reconnaissent l’investissement belge en matière de progrès technologique et d’innovation« , indique un communiqué publié par le ministère français des Armées.

Ce programme va accélérer le partenariat opérationnel entre les armées de l’air des quatre pays. Ce programme pourra aussi créer une coopération plus étroite entre la BITD (base industrielle et technologique de défense) belge et les partenaires actuels du Scaf, ajoute le texte. 

La participation comme observateur permettra d’imaginer la contribution pertinente des compétences belges au programme, dans la perspective d’une participation approfondie dans le futur, poursuit le ministère des Armées au nom des trois pays partenaires. « Nous sommes convaincus que cette collaboration sera fructueuse et servira les intérêts de la défense européenne, dans le contexte « des changements profonds en matière de contexte sécuritaire international et de technologie », ajoute le ministère. 

Un système de systèmes

Le programme Scaf, mené par la France, l’Allemagne et l’Espagne, avec leur industrie respective, doit définir l’avion de combat de sixième génération qui succèdera aux Rafale français et aux Eurofighter allemands et espagnols, dans le meilleur des cas à l’horizon 2040. Il a été lancé en 2017 par Paris et Berlin, avant que Madrid ne le rejoigne en 2019. 

Ce chasseur de nouvelle génération sera un « système de systèmes« , associant également des drones d’appui, le tout étant connecté grâce à un « cloud de combat ». Ces technologies doivent permettre à l’ensemble de communiquer avec le sol, les avions de plus ancienne génération, les satellites, mais aussi les plates-formes navales. La participation de la Belgique comme observateur permettra à l’industrie belge de participer aux discussions pour la phase suivante du développement du Scaf, baptisée 1B. 

D’un montant de 3,2 milliards d’euros, elle a été confiée en décembre dernier à des industriels français, allemands et espagnols, dont Dassault Aviation, Airbus Defense and Space GmbH et Airbus Defense and Space SAU, Indra et Eumet (co-entreprise entre les motoristes Safran Aircraft Engines et MTU Aero Engines). Elle doit, selon le PDG de Dassault, Eric Trappier, préparer le développement d’un démonstrateur, qui devrait voler vers 2029.

La Belgique est prête à y injecter 360 millions d’euros, dont 10% à charge des industriels intéressés par une participation au programme. « Participer au développement de la prochaine génération de systèmes de combat aérien, en être un moteur, permettra à nos entreprises d’être à la pointe de l’innovation, tout en offrant de belles perspectives en termes de retombées économiques. Je me réjouis de cette décision qui s’inscrit à 100% dans la politique industrielle que nous avons dessinée pour le futur et qui renforce de surcroît l’Europe de la Défense », a souligné lundi soir M. De Croo.

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