Pierre-Yves Jeholet, chef de groupe MR au Parlement wallon. © BELGA/Bruno Fahy

Déclaration de Namur: le MR déplore le protectionnisme et la frilosité de la Wallonie

Le chef de file du MR au Parlement wallon Pierre-Yves Jeholet a déploré mardi l’image que donnait à la Wallonie la « Déclaration de Namur », présentée lundi par le ministre-président Paul Magnette et qui demande à la Commission européenne d’inverser la logique avec laquelle elle fait du commerce.

« Ce n’est certainement pas un bon signe car elle donne l’image d’une Wallonie protectionniste et frileuse sur le plan économique », a ainsi réagi le libéral au micro de Matin Première (RTBF).

Paul Magnette a pris l’initiative de cette déclaration, signée par une quarantaine d’universitaires européens et nord-américains, à l’issue de l’épisode du CETA (traité de libre-échange UE-Canada).

« On ne peut pas être replié comme cela. C’est un déni de l’entreprise alors que le commerce extérieur représente 50% de la richesse wallonne », a insisté le chef de file du principal parti d’opposition au sud du pays. A ses yeux, le ministre-président doit aussi être le porte-parole des entreprises et non seulement celui des « altermondialistes ».

La Déclaration de Namur pose notamment que tout mandat confié à la Commission pour négocier un nouveau traité de libre-échange doit être précédé d’analyses contradictoires et publiques. Des comptes-rendus réguliers doivent en outre permettre à la société civile et aux parlements de connaître les résultats intermédiaires de la négociation et les signataires réclament que les parties soient obligées de ratifier les principales conventions de défense des droits de l’homme et du droit du travail.

Sur ce dernier point, Pierre-Yves Jeholet répond qu’il voudrait entendre Paul Magnette sur la question de l’éthique et du respect des droits de l’homme alors que la FN fournit des armes à l’Arabie saoudite.

Le ministre-président wallon a récemment reproché à Charles Michel et au gouvernement fédéral de tarder à réclamer au nom de la Belgique l’avis de la Cour de Justice de l’Union européenne sur la compatibilité du mécanisme d’arbitrage (ICS) faisant partie du CETA avec les traités européens. « C’est une mauvaise polémique. Il est trop facile de s’en prendre au Premier ministre, sans doute pour des questions d’ego », estime le libéral.

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