De nouveaux « super radars » installés sur les routes, vers la fin de la marge de tolérance
Un projet pilote a été lancé mercredi sur 7 autoroutes en Belgique: les radars tronçons qui y sont installés flasheront les contrevenants aux limitations de vitesse 24h/24 et 7 jours sur 7, a annoncé le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, en compagnie de la ministre wallonne de la Sécurité routière, Valérie De Bue. Toute personne roulant à 129 km/h ou plus, compte tenu de la marge d’erreur technique du radar, se verra infliger une amende.
En collaboration avec la police de la route, le département de la Justice a démarré cinq projets pilotes en Wallonie et deux en Flandre.
En Wallonie, ils concernent la E42 Fleurus – Jemeppe-sur-Sambre dans la direction de Namur, l’A7/E19 Seneffe – La Louvière dans la direction de Mons, l’A16/E42 Bernissart – Péruwelz dans la direction de Tournai, A54/E420 Charleroi – Pont-à-Celles dans la direction de Nivelles et l’A4-E411 Assesse – La Bruyère dans la direction de Bruxelles
En Flandre, ils concernent l’E19 dans le Craeybeckxtunnel dans la direction de Bruxelles et l’E314 Lummen – Halen dans la direction de Louvain.
Ces projets pilotes s’inscrivent dans le cadre de la création du parquet central pour la sécurité routière qui doit assurer un traitement uniforme des infractions dans ce domaine. Ils permettront d’identifier avec précision la charge de travail supplémentaire réelle que cela représente pour la police et la Justice de flasher en continu et sans marge de tolérance, a expliqué le ministre dans un communiqué. Actuellement, cette marge permet d’introduire un seuil de vitesse supplémentaire pour établir un procès-verbal. À certaines heures, les radars sont en outre déconnectés pour éviter un afflux de contravention qui dépasserait la capacité du parquet.
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Afin de faire face au nombre accru de dossiers, le département de la Justice s’engage à renforcer la capacité de la plateforme de recouvrement numérique « Crossborder ». D’ici fin 2022, 45 collaborateurs seront recrutés au niveau du ministère public et 30 collaborateurs au niveau des cours et tribunaux.
La création de ce parquet doit permettre de réduire la charge administrative des parquets de police. Actuellement, 80 % des amendes routières sont des perceptions immédiates. Il s’agit le plus souvent de dossiers simples, mais qui prennent beaucoup de temps. En centralisant le traitement administratif des amendes routières, une capacité sera libérée dans les parquets de police afin qu’ils se concentrent sur les infractions les plus graves.
Pour ce qui est de la police, des moyens supplémentaires sont prévus pour le constat des infractions. La procédure pour recruter 35 personnes est en cours.
Par ailleurs, l’activation des radars-tronçons se poursuit. Pour le moment, 72 radars tronçons actifs sont reliés aux centres régionaux de traitement de la police. Dans les mois à venir, 36 radars tronçons supplémentaires seront activés, dont 12 en Wallonie et 24 en Flandre.
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