De Croo: « Le Congo a un rôle à jouer pour l’avenir du monde entier »
Le Congo a un rôle important à jouer pour le monde entier, grâce aux ressources déterminantes qu’il possède dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique, a souligné jeudi le Premier ministre Alexander De Croo, à quelques heures de son retour en Belgique.
À l’issue de ses trois jours en RDC, M. De Croo tire un bilan positif de sa visite aux côtés du couple royal. « C’était un moment important, on a regardé le passé droit dans les yeux en exprimant des regrets (pour la colonisation) hier (mercredi), aujourd’hui on a parlé du futur, dans lequel le Congo a un rôle important à jouer pour le monde entier. Avec la forêt équatoriale pour contrôler le réchauffement climatique et avec les minerais pour une transition vers une économie plus durable, pour éviter d’être dépendants de la Russie et de la Chine. On est prêt à travailler ensemble, s’il y a la volonté du côté congolais« , a assuré le Premier ministre.
La question des excuses que n’a pas présentées le Roi pour la colonisation n’a pas beaucoup d’intérêt pour M. De Croo. « Les regrets sont plus forts. D’ailleurs, le président Tshisekedi ne demande pas d’excuses. Ce qui est important, c’est ce qu’on va faire demain pour une population extrêmement pauvre, qui souffre tous les jours pour trouver à manger. Nous sommes ici pour la soutenir, pas pour l’un ou l’autre leader politique. » Ce progrès passera par l’économie et l’entreprenariat, selon le Premier ministre. « Il y a ici une population qui est très jeune, mais qui est confrontée à des problèmes de corruption, d’instabilité juridique. On est prêt à aider dans ce domaine, c’est même une condition pour pouvoir progresser en RDC. »
Maintenant, il faut regarder l’avenir et passer aux actes, martèle Alexander De Croo. « C’est ce que nous avons fait aujourd’hui (jeudi) avec de jeunes entrepreneurs et des femmes actives. Si les autorités ont la même vision que nous, on pourra être des partenaires. » À l’est du Congo, la situation est inquiétante, relève le chef du gouvernement. « Une première étape est de demander l’apaisement. Tout le monde doit prendre ses responsabilités pour éviter des actes de violence, tant les voisins que les autorités de la RDC. Il faut qu’ils commencent par se parler. Si on estime que la Belgique peut jouer un rôle, on est prêts à l’envisager », a-t-il encore dit, dans le prolongement de la déclaration faite la veille au Palais de la Nation aux côtés du président Tshisekedi.
Après avoir participé à des tables rondes consacrées aux droits des femmes avec les couples présidentiel et royal dans l’après-midi, M. De Croo rencontrait ce jeudi soir des représentants de la jeunesse belge installée à Kinshasa. Il reprend l’avion en soirée afin d’être à Bruxelles pour le conseil des ministres restreint de vendredi matin.
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