Dans le Brabant wallon, toujours plus d’espaces pour le sport (Zone + Le Vif)
Piscine à Braine-l’Alleud, complexe sportif à Jodoigne, stade régional de hockey à Wavre… Plusieurs projets d’infrastructures sportives sont en cours en Brabant wallon, tandis que d’autres installations d’ampleur ont récemment vu le jour au sein de la province.
Le sport en Brabant wallon, ça représente 905 infrastructures sportives publiques réparties sur 240 sites et permettant la pratique de 88 sports (selon Cadasports, le cadastre des infrastructures sportives en Région wallonne, fin 2016). De quoi garantir un accès au sport à beaucoup de citoyens, mais force est de constater que toutes les communes de la province ne sont pas égales en matière d’offre… On observe des disparités géographiques dans ce domaine, le centre et l’ouest de la province étant globalement mieux lotis que l’est et le sud.
Il y a également des différences en fonction de la taille des communes : les plus petites, comme Beauvechain, Incourt et Chastre, sont celles qui proposent le moins d’infrastructures et de sports praticables (dix ou moins), alors que l’offre est généralement plus étoffée dans les villes. Louvain-la-Neuve arrive en tête avec 86 infrastructures et une cinquantaine de sports pratiqués, suivie par Braine-l’Alleud, Nivelles, Grez-Doiceau, Rixensart et Wavre.
La présence de l’université et du complexe sportif de Blocry n’est pas étrangère à ce phénomène qui s’est confirmé ces dernières années à Louvain-la-Neuve, notamment avec l’inauguration, en 2019, de la piste d’athlétisme indoor de la Fédération Wallonie-Bruxelles. A l’avenir, la ville devrait également accueillir une nouvelle piscine olympique et le dojo de la Fédération francophone belge de judo.
Louvain-la-Neuve n’est cependant pas la seule ville du Brabant wallon dont les infrastructures sportives rayonnent au-delà des limites provinciales. Wavre a ainsi été choisie pour accueillir prochainement le centre d’excellence du hockey en Wallonie. Il est prévu de transformer le terrain de football du Racing Jet en terrain de hockey et d’adapter l’infrastructure avec une tribune d’une capacité de 5 000 personnes. Le stade pourra ainsi accueillir des matchs nationaux et internationaux, mais il offrira aussi au club local, le Lara, un terrain idéal pour s’entraîner et attirer de nouveaux membres.
Nouvelles opportunités à Jodoigne
Les autorités provinciales et régionales subsidient plusieurs de ces projets de grande ampleur ou de haut niveau, sans oublier l’aspect de l’accès au sport. D’importants moyens vont être mobilisés pour reconstruire le hall omnisport de Jodoigne, ville où l’offre sportive est un peu moins riche qu’ailleurs dans la province. L’installation existante avait été fortement détruite par une tempête en juin 2016 et il est prévu de la reconstruire de manière étendue sur un autre site de 12 hectares. » Nous avons vu ce malheureux événement comme une opportunité pour repenser cette infrastructure dans un contexte plus grand, qui permet notamment une mobilité douce et offre des possibilités de développement « , explique le bourgmestre de Jodoigne, Jean-Luc Meurice. Environ 22 millions d’euros seront mobilisés pour construire un véritable complexe avec, dans un premier temps, un hall sportif, une piscine et les routes pour y accéder.
905 infrastructures sportives publiques, sur 240 sites, permettent la pratique de 88 sports.
Par la suite, la zone pourrait s’étoffer en accueillant une piste d’athlétisme, des terrains de tennis ou même des disciplines encore absentes dans l’entité. Les premières infrastructures devraient entrer en activité fin 2022 mais, comme le souligne le bourgmestre, le complexe dans son ensemble » est un projet à long terme, qui s’étendra sans doute sur une dizaine d’années « . Le site sportif est en tout cas attendu par beaucoup de Jodoignois, mais pas seulement… » Ce complexe se construit à Jodoigne, mais son impact sera plus large, précise Jean-Luc Meurice. Il sera aussi très utile aux communes de l’est du Brabant wallon. » Des entités qui, pour l’instant, sont globalement moins bien équipées que le reste de la province au niveau sportif.
Par Marie-Eve Rebts.
Le Brabant wallon compte peu de piscines publiques encore ouvertes (hors crise du coronavirus), et les projets évoqués peinent souvent à se concrétiser – notamment à Wavre ou Rebecq. A Braine-l’Alleud, on se réjouit en revanche de l’ouverture prochaine (prévue pour l’automne) d’un nouveau bassin, treize ans après la fermeture du Neptune. Cela marquera la fin d’une longue saga qui avait débuté par l’annonce surprise de la Province de fermer l’infrastructure – officiellement pour des raisons de sécurité mais en réalité aussi pour causes de difficultés financières. » Comme nous ne nous attendions pas à cette nouvelle, il a fallu dans un premier temps décider si nous allions ou pas rouvrir une autre piscine, explique Geoffroy Matagne, échevin des sports de Braine-l’Alleud. Ensuite, la commune et ses équipes ont dû démarrer le projet de zéro, trouver un terrain et lancer des procédures d’expropriation qui ont entraîné de longs recours auprès du Conseil d’Etat. Après, il a encore fallu introduire les permis de bâtir et, enfin, gérer la construction qui devrait durer deux ans. Finalement, tout cela prend du temps mais c’est presque un record de rapidité pour une piscine ! »
Il a également fallu penser au financement de l’ouvrage, dont les 15 millions de budget sont majoritairement apportés par la commune, la Province du Brabant wallon et la Région wallonne. » Nous avons essayé de créer un projet raisonnable, souligne Geoffroy Matagne. Et nous avons été créatifs au niveau du financement en mettant en place une Régie communale autonome qui nous permet de récupérer la TVA et de réduire le coût de l’infrastructure. Cela a eu des conséquences sur les autres installations sportives communales qui sont devenues payantes, mais nous avons compensé cela avec un accompagnement renforcé des projets. »
Une fois la piscine ouverte, il restera à en assurer la santé financière. Les autorités brainoises sont conscientes qu’un bassin n’est généralement pas rentable, mais elles ont misé sur un bâtiment à haut rendement énergétique pour limiter les pertes annuelles. » L’objectif est que celles-ci ne dépassent pas les 500 000 euros par an, contre 1,5 million pour l’ancien bassin Le Neptune « , précise Geoffroy Matagne.
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