Crucke: « Je me suis dit qu’en m’envoyant dans une noble institution, on me faisait taire »
L’ex-ministre wallon du Budget, Jean-Luc Crucke a répété qu’il n’avait l’intention ni de créer un nouveau parti politique, ni de répondre favorablement à une invitation à rejoindre une autre formation.
« J’avais dit que j’irais à la Cour constitutionnelle mais on m’a peut-être laissé beaucoup de temps (ndlr: depuis lors, en janvier dernier). Ces six mois m’ont permis de rencontrer des gens, de lire et de me dire que, sans doute, en m’envoyant dans cette noble institution qu’est la Cour constitutionnelle, on me ferait taire. Je n’ai pas envie de me taire. J’ai envie de me battre sur ce que je trouve essentiel », a-t-il affirmé sur Bel RTL.
Les relations entre le président des libéraux francophones et l’ex-ministre étaient tendues avant la démission de celui-ci. Elles s’étaient particulièrement dégradées à la suite d’un projet de décret fiscal « plus juste », élaboré par Jean-Luc Crucke mais contesté par Georges-Louis Bouchez et une partie des députés MR.
De son côté, Denis Ducarme, ex-candidat à la présidence du parti face à Georges-Louis Bouchez, a accueilli positivement l’engagement de Jean-Luc Crucke à faire des propositions au sein du MR en faveur d’une économie moins carbonée.
« En tant que président de la fédération du Hainaut du MR, cette annonce est mathématiquement une bonne nouvelle, vu les milliers de voix que Jean-Luc réalise dans son arrondissement », a-t-il ajouté, interrogé par la « Libre Belgique ».
Pour M. Ducarme, le retour de Jean-Luc Crucke est « positif pour le débat interne au sein du MR, une formation qui se positionne du centre à la droite. Depuis la campagne interne à la présidence du MR, ce qui fait notre richesse, c’est notre diversité. C’est rassemblés que nous sommes les plus forts…Un mouvement politique, c’est un bien collectif et pas le jouet d’une seule personne », a-t-il dit.
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