Crise sanitaire, le rendez-vous manqué
Par Jeroen Bossaert, Het Laatste Nieuws, le 27 mars.
La Flandre n’a pas fait de la gestion du coronavirus un fer de lance de sa politique. Au contraire. Les avis relatifs à la ventilation ont été minimisés, l’argent n’a donc pas été débloqué pour les mettre en oeuvre et, par-dessus le marché, on n’a pas contrôlé si les écoles les suivaient bien. Le ministre de l’Enseignement, Ben Weyts (N-VA), n’a pas affiché une once d’ambition quant à l’alimentation des classes en air sain. Il est même en total désaccord avec lui-même lorsqu’il estime avoir correctement informé les écoles. Il est frappant de constater qu’un ministre qui appelle constamment notre enseignement à placer la latte toujours plus haut la met, en ce qui le concerne, sous le niveau de la mer.
Faute de déployer une stratégie de ventilation ambitieuse, la Flandre a loupé l’été dernier une énorme chance de se profiler comme une région à la pointe. Nous aurions pu être un phare en Europe. Avec des appareils de mesure de CO2 dans toutes les classes. Avec des dizaines de systèmes de ventilation et de purificateurs d’air placés stratégiquement. Avec des études sur les innovations techniques qui pourraient rendre les écoles encore plus sûres. La Flandre est riche, intellectuellement et financièrement. Nous avons des entrepreneurs créatifs et de remarquables scientifiques mais ils sont à peine écoutés. […] Cela doit faire mal au président de la N-VA Bart De Wever, qui rêve d’indépendance, de constater que sa Flandre chérie excelle surtout dans la médiocrité en ces temps de crise sanitaire. Ce que nous faisons nous-mêmes, nous le faisons mieux? Ne nous faites pas rire.
Le titre est de la rédaction
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