Covid: « Une quatrième vague reste possible à l’automne ou au début de l’hiver »
Presque une personne sur dix (9,3%) qui présentent des symptômes de refroidissement ou de grippe est testée positive au Covid-19, déclare Steven Van Gucht. Le virologue de l’Institut de santé publique Sciensano appelle tout un chacun à se faire tester, même lorsque les symptômes sont bénins. Il craint « une quatrième vague à l’automne ou au début de l’hiver ».
La situation de la pandémie de Covid-19 reste stable en Belgique, avec des contaminations en légère hausse mais des hospitalisations en légère diminution, a exposé M. Van Gucht. La situation pour les infections varie selon les régions, avec une légère augmentation constatée en Flandre mais avec « pour la première fois, une légère tendance à la baisse qui se dessine à Bruxelles ». Une bonne nouvelle qui peut être expliquée, selon le porte-parole interfédéral Covid-19, par la diminution du nombre de retours de vacances mais aussi les mesures plus strictes en vigueur dans la capitale. En Wallonie, les contaminations partent à la hausse, principalement en raison d’une augmentation soutenue en province de Liège. Cependant, des hausses sont aussi observées dans le Brabant wallon, la province du Luxembourg et celle de Namur.
L’augmentation des infections est surtout relevée chez les enfants et les adolescents, « et avec la rentrée de l’enseignement supérieur, nous pouvons nous attendre à ce qu’elles augmentent aussi chez les jeunes adultes », a soulevé M. Van Gucht.
La situation dans les hôpitaux est, elle, meilleure que les prévisions faites en août « mais selon les modèles, une quatrième vague reste possible à l’automne ou au début de l’hiver », a prévenu le virologue. Il a souligné qu’une réduction de 20% des comportements à risque permettrait de diviser de moitié la pression sur les hôpitaux. Il s’agit de porter un masque dans les espaces intérieurs fort fréquentés, de bien aérer, de se faire tester, de collaborer avec le traçage des contacts et de respecter les règles de quarantaine.
À ce propos, Steven Van Gucht relève que 9,3% des personnes souffrant d’un refroidissement ou d’une grippe sont testées positives au Covid-19. Or, il constate que les personnes ayant des symptômes légers ont moins tendance à se faire tester ou que les « médecins généralistes sont moins enclins à tester des symptômes bénins ». Pourtant, se faire tester est primordial car « toute chaîne de transmission que l’on peut briser » permet de garder la situation sous contrôle.
« C’est une responsabilité partagée par tous », a insisté le virologue. Elle ne peut reposer que sur les écoles et les jeunes, a-t-il poursuivi, rappelant au passage que les mesures de quarantaine avaient été assouplies pour les enfants de moins de 12 ans dans l’environnement scolaire. Lorsqu’une contamination est détectée au sein de la famille cependant, les mesures restent plus strictes car « les contacts y sont plus intenses ».
Ainsi, « pour décharger les écoles », la conférence interministérielle Santé a décidé que les enfants de moins de 12 ans ayant eu un contact à risque, que ce soit à l’école ou lors d’activités extrascolaires, pourront quitter leur quarantaine après un premier test négatif. Ils devront se faire dépister une seconde fois sept jours après le contact à risque.
Par ailleurs, les enfants d’une classe seront considérés comme contacts à risque lorsque deux contaminations auront été détectées dans leur groupe en une semaine et non plus sur une durée de 14 jours. Si l’enseignant a le Covid-19, toute la classe sera considérée comme à haut risque. Ceci devrait entrainer une baisse du nombre de quarantaines et de tests, a prévenu M. Van Gucht, soulignant que l’objectif n’était pas de poursuivre une stratégie zéro Covid mais bien de limiter les foyers épidémiques. « Fort heureusement, seule une minorité d’écoles ont dû fermer une ou plusieurs classes » depuis la rentrée, a-t-il salué.