Covid: les demi-vérités du MR en réponse aux accusations de « populisme » (analyse)
Cela chauffe dans la majorité: le président libéral Georges-Louis Bouchez dénonce les « caricatures » socialistes et affirme ne jamais avoir demandé un « déconfinement » pour Noël. C’est vrai. Un « assouplissement », par contre, oui.
« Stop aux caricatures Ce cinéma médiatique est insupportable. Ces jeux pas acceptables Quand le MR a-t-il demandé un déconfinement pour Noël, Ces mots ont-il été utilisés? JAMAIS' » Georges-Louis Bouchez, président du MR, sort de ses gonds dans un message diffusé sur les réseaux sociaux. Son parti a bel et bien réclamé une évaluation des mesures le 18 décembre, lors du Comité de concertation, « sur la base des chiffres », mais pas davantage. C’est une demi-vérité…
https://twitter.com/GLBouchez/status/1336258064794734593Georges-L BOUCHEZhttps://twitter.com/GLBouchez
Le @MR_officiel n’a, à aucun moment, revendiqué un déconfinement pour Noël.
Le discours public mérite de la clarté et les caricatures de certains propos ne grandissent personne. Il en va de la responsabilité démocratique de chacun. #PresidenceMR #fierdetreliberal 🇧🇪 pic.twitter.com/p2JBaAwcVS— Georges-L BOUCHEZ (@GLBouchez) December 8, 2020
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
550rich3153600000Twitterhttps://twitter.com1.0
Georges-Louis Bouchez précise aussi: « Et si les chiffres sont mauvais, comme c’est le cas en ce moment, il faudra prendre les mesures nécessaires, pas agréables, mais indispensables. Avec la priorité pour la santé publique, sans jamais perdre de vue l’aspect humain, le bien être et la santé mentale. »
Cette sortie fait suite à des critiques à peine voilées du PS Ahmed Laaouej. Dans un entretien au Vif/L’Express, le chef de file socialiste à la Chambre soulignait: « Il y a visiblement dans le chef d’aucuns une volonté de plaire, de faire plaisir, qui dépasse l’intérêt général. Nous ne sommes pas loin d’une certaine forme de populisme. Je ne crois pas à un soi-disant discours d’humanité: si l’on souhaite avoir de l’humanité, alors on doit mettre la santé au-dessus de tout le reste. »
« Les caricatures que l’on fait des positions du MR montrent que les auteurs de celles-ci sont les véritables populistes, avait déjà répliqué le président libéral. Nous souhaitons deux choses: une évaluation régulière et une objectivation. Notre priorité est la santé publique. La santé mentale en fait partie. »
https://twitter.com/GLBouchez/status/1336044997569900549Georges-L BOUCHEZhttps://twitter.com/GLBouchez
Les caricatures que l’on fait des positions du @MR_officiel montrent que les auteurs de celles-ci sont les véritables populistes. Nous souhaitons deux choses: une évaluation régulière et une objectivation. Notre priorité est la santé publique. La santé mentale en fait partie.
— Georges-L BOUCHEZ (@GLBouchez) December 7, 2020
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
550rich3153600000Twitterhttps://twitter.com1.0
S’il n’a pas été question de « déconfinement », c’est vrai, les libéraux plaidaient pourtant en faveur d’un « assouplissement » – nuance. Le ministre-président francophone, Pierre-Yves Jeholet (MR), a bel et bien demandé ce week-end une évaluation « afin d’envisager sereinement un éventuel assouplissement pour la fin de l’année ». « L’échéance du 15 janvier me paraît trop éloignée », précisait-il.
https://twitter.com/PYJeholet/status/1335196500113186816Pierre-Yves Jeholethttps://twitter.com/PYJeholet
Je demande la tenue d’un Comité de concertation le 18/12 pour analyser l’impact des dernières mesures et l’évolution de la situation épidémiologique afin d’envisager sereinement un éventuel assouplissement pour la fin de l’année. L’échéance du 15 janvier me paraît trop éloignée.
— Pierre-Yves Jeholet (@PYJeholet) December 5, 2020
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
550rich3153600000Twitterhttps://twitter.com1.0
Le MR était singulièrement en faveur d’un élargissement de la bulle sociale pour Noël. Le 30 novembre, Georges-Louis Bouchez tweetait des propos du porte-parole interfédéral, Yves Van Laethem: « Je n’ai vu aucun argument découlant d’un modèle universitaire montrant que deux personnes en plus à Noël, un jour, allait tout changer. S’il existe, je voudrais qu’on me le montre. »
Peu avant, le président libéral citait le Québec en exemple: « Pouvoir concentrer quelques contacts rapprochés sur une période de deux/trois jours autour de Noël et ne rien autoriser pour le Nouvel an, ça me semble être une bonne idée pour maintenir des contacts familiaux. »
C’était, il est vrai, avant que le Québec ne revienne en arrière en raison de mauvais chiffres consécutifs à la célébration de Thanksgiving. Et c’était avant les mauvaises indicateurs des derniers jours en Belgique. Et, c’est vai, on ne parlait pas de « déconfinement », mais bien d’une « forme de déconfinement progressif ». Nuance…
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici