Covid: l’augmentation du nombre de tests ne suffit pas à expliquer la hausse des infections
Bien que le nombre de tests effectués ait augmenté ces dernières semaines, celui-ci ne suffit pas à expliquer l’actuelle hausse du nombre d’infections au coronavirus, a indiqué mercredi le porte-parole interfédéral de la lutte contre le Covid-19, Yves Van Laethem, lors de la conférence de presse hebdomadaire de l’Institut de santé publique Sciensano et du Centre de crise.
Entre le 27 juin et le 3 juillet, on a compté une moyenne de 545 nouvelles infections par jour, soit une augmentation de 66% par rapport à la semaine précédente. La hausse est particulièrement forte chez les jeunes, la tranche d’âge des 18-24 ans étant la plus touchée. Globalement les jeunes représentent la moitié des nouvelles infections. Chez les plus de 60 ans, au contraire, les chiffres continuent de diminuer. Selon le porte-parole, cela peut s’expliquer par trois facteurs.
Les voyages sont le premier facteur. En effet, beaucoup de personnes se font tester pour pouvoir voyager et, plus les tests sont nombreux, plus les cas positifs le sont également. Il s’agit en général de personnes asymptomatiques ou parfois des traces d’une ancienne infection qui est détectée. Le fait de voyager augmente également les risques, le pourcentage de tests positifs est deux fois plus élevé chez les personnes qui reviennent de voyage (2,2%) que chez celles qui partent (1%).
Le deuxième facteur concerne le changement de notre comportement. « Avec les assouplissements récents, nous avons plus de contacts rapprochés », constate Yves Van Laethem. « C’est pourquoi il est important de toujours rester prudents. »
Enfin, le variant Delta (indien) est le troisième facteur. Plus contagieux que le variant Alpha (britannique) anciennement majoritaire, le variant Delta représente désormais plus de 50% des infections en Belgique.
Selon Sciensano, il est probable que le nombre d’infections continue d’augmenter dans les jours à venir et entraine également une hausse des admissions à l’hôpital. « Nous nous attendons à ce que l’augmentation des admissions à l’hôpital soit beaucoup moins prononcée« , nuance Yves Van Laethem. « La plupart des infections surviennent chez des personnes plus jeunes. Les personnes âgées ou celles ayant un profil à risque ont heureusement généralement déjà une protection totale ou partielle grâce au vaccin. »