Noël se fera-t-il au sein de sa bulle, par Skype, en comité restreint ou en famille? © belgaimage

Covid: éviter la vague de Noël

Anne-Sophie Bailly
Anne-Sophie Bailly Rédactrice en chef

A mesure que la période des fêtes approche, la pression monte sur le gouvernement pour assouplir les mesures de confinement. Pour autant, personne ne veut courir le risque d’une troisième vague. L’équation est une nouvelle fois complexe.

Les commerces qualifiés de « non essentiels » pourront-ils rouvrir les portes de leur boutique? Sur rendez-vous, comme certains le demandent? Pour faire du click&collect, comme le propose déjà la restauration? Dès ce samedi 28 novembre, pour sauver de la noyade trop d’indépendants et éviter un rush des clients en dernière minute, comme le souhaite Comeos, la fédération des entreprises de distribution?

Les bars et restaurants resteront-ils fermés jusqu’en 2021, comme les bruits de couloir l’affirment? Et, surtout, Noël se fera-t-il au sein de sa bulle, par Skype, en comité restreint ou en famille? Toutes ces questions seront évidemment abordées ce vendredi 27 novembre lors d’un nouveau Comité de concertation qui pourrait donner quelques indications sur la manière dont la vie des Belges sera réglée d’ici à la fin de l’année.

Et si beaucoup espèrent un allègement des mesures prises pour limiter la pandémie de Covid-19, ni Alexander De Croo, ni Frank Vandenbroucke ne laissent entrevoir de relâchement quelconque. « J’aimerais donner des perspectives aux gens, mais donner des faux espoirs, c’est pire. Mais je suis conscient de la demande des gens et du désespoir de certaines personnes », a déclaré le Premier ministre sur les plateaux télévisés. « Chaque jour, environ 300 nouvelles personnes sont hospitalisées. Une situation pour les hôpitaux qui reste très pénible. Il est trop tôt pour un assouplissement des mesures », a renchéri de son côté le ministre de la Santé.

Pour l’instant, la fermeture des commerces « non essentiels » est prévue jusqu’au 13 décembre et les autorités politiques du pays restent sur leur ligne: aucun assouplissement ne sera décidé si la situation sanitaire ne le permet pas. A ce niveau, les chiffres continuent d’évoluer dans le bon sens, mais la crainte est, évidemment, qu’au moindre relâchement, les indicateurs ne repartent à la hausse, qu’on rate le deuxième déconfinement comme on a loupé le premier et que la Belgique se retrouve confrontée en janvier à une troisième vague, déjà baptisée par certains « vague de Noël ».

L’équation est une nouvelle fois particulièrement compliquée à résoudre puisqu’elle doit encore et toujours parvenir à trouver un équilibre entre situation sanitaire, santé mentale et impératif économique. Et cela restera certainement le cas jusqu’à ce que les vaccins annoncés soient disponibles et que la campagne de vaccination soit effective. Au niveau belge, un groupe de travail se penche sur la question pour organiser la logistique, commander les seringues, assurer le stockage. Au niveau européen, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, espère que les produits de Moderna et de Pfizer-BioNtech receveront une autorisation de mise sur le marché conditionnelle de l’Agence européenne des médicaments au cours de la seconde quinzaine de décembre.

La crainte est qu’au moindre relâchement, les indicateurs ne repartent à la hausse et qu’on rate le deuxième déconfinement.

Après cela, il faudra encore établir l’ordre de priorité des personnes à vacciner, convaincre plus de 70% de la population de se faire vacciner. Avant de pouvoir se dire que, peut-être, on pourra clore ce chapitre de notre vie.

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