Cordon sanitaire: accord entre les partis francophones sur la charte de la démocratie, le PTB ne signera pas le texte
Un accord est intervenu jeudi après-midi entre cinq partis francophones – PS, MR, Ecolo, Les Engagés et DéFI – sur la mise à jour de la Charte de la démocratie, a-t-on appris à bonne source, confirmant une information du Soir. « L’accord est bel et bien signé », a confirmé dans la soirée la co-présidente d’Ecolo Rajae Maouane sur le plateau de Jeudi en Prime (RTBF).
Aucune communication officielle n’est attendue ce jeudi. Les états-majors des partis travaillent à un communiqué commun qui devrait être publié samedi, veille du 8 mai et des vingt ans de la signature de la précédente mouture de la charte. Selon Le Soir, le texte actualisé tresse un cordon sanitaire excluant toute entente politique et tout débat dans les médias avec l’extrême droite. Le MR souhaitait viser aussi l’extrême gauche, mais la Charte ne le prévoirait pas.
Le PTB ne signera pas le texte. Les communistes souscrivent pleinement à l’idée d’un cordon sanitaire médiatique et politique du côté francophone mais, en tant que parti national, ils estiment qu’ils ne peuvent rejeter le débat médiatique avec l’extrême-droite en Flandre car celle-ci y a déjà la parole. « En tant que parti national, le problème est simple pour nous: soit il y a un débat avec les autres partis et le Vlaams Belang, soit un débat avec les autres partis, le Vlaams Belang et le PTB. Et, pour l’antifascisme, l’option 2 me paraît la meilleure », a répété jeudi le président, Raoul Hedebouw, qui regrette qu’aucune initiative n’ait été prise pour associer les partis flamands.
Autour de la table, certains, en particulier le MR, auraient voulu préciser qu’aucun accord politique ne pouvait être conclu avec un autre parti francophone qui n’aurait pas signé la Charte, visant de la sorte le PTB. DéFI aussi n’aurait pas été contre d’inclure le PTB dans le cordon sanitaire politique. Mais la formule a été rejetée, a-t-on indiqué de sources concordantes. Ce qui n’empêche pas toutefois chaque parti, pris individuellement, de refuser un accord pour cette raison, précisait une de ces sources.
« (Le président du MR) Georges-Louis Bouchez n’a pas obtenu gain de cause« , a confirmé Rajae Maouane sur la RTBF. « Parce que l’essence même du cordon sanitaire, c’est de lutter contre la banalisation de l’extrême droite ».
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