Communales 2018 : Drogenbos, un modèle communautaire
Alexis Calmeyn semble indétrônable au poste de bourgmestre qu’il occupe depuis 2007, d’autant que les francophones partent divisés.
Préserver la qualité de vie des habitants de Drogenbos et lutter contre les projets des grandes communes limitrophes, tel est l’enjeu d’Alexis Calmeyn et de sa liste apolitique et bilingue Drogenbos Plus. » Nous voulons soutenir des projets qui embellissent et rehaussent son image. »
L’autre priorité : la mobilité. Drogenbos est en effet traversée par plusieurs grands axes. Outre la limitation de la vitesse et la diminution des poids lourds, le bourgmestre souhaite créer 200 places supplémentaires de parking. Quant au projet d’aménagement du centre, cet autre gros dossier de cette législature avance aussi sous forme de partenariat public-privé. » Ce projet rehaussera l’image de la commune. Une place communale, un espace de 700 mètres carrés pour la commune, une crèche, un parc avec plaine de jeux, et une cinquantaine de logements y seront créés sur une surface d’1,5 hectare. 131 places de parking sont aussi prévues. «
La fierté d’Alexis Calmeyn, c’est la paix communautaire. » Notre commune est souvent citée en exemple. C’est ce que nous défendons et cela restera également notre priorité. » Pourtant, la campagne risque d’être serrée entre la liste du bourgmestre et l’Union des francophones, qui a obtenu six sièges il y a six ans. Bien que dans l’opposition, l’UF dispose d’un échevinat et les deux listes cogèrent la commune. Les points de tension n’ont dès lors pas manqué avec l’opposition francophone et sa tête de liste, Nahyd Meskini, par ailleurs échevine des finances.
» Nous voulons être une opposition constructive, mais nous avons dû utiliser aussi notre droit de veto, chaque fois qu’une décision ne faisait pas consensus au sein du collège. » Très récemment, l’UF a mis son veto face au refus du bourgmestre de hisser le drapeau arc-en-ciel lors de la journée contre l’homophobie.
Le désaccord. Le projet du centre-ville aussi fait l’objet de tensions : » Il n’est pas à taille humaine. Notre commune est déjà très bétonnée. Sous l’ère d’Alexis Calmeyn, aucune parcelle de terre n’a été épargnée. L’urbanisation se poursuit et tout le vert existant tend à disparaître. Drogenbos est l’une des communes où l’espérance de vie est la plus basse de Flandre. Une des causes est sans conteste la pollution. Notre priorité doit être environnementale. »
Malgré tout, les deux listes ont adopté ensemble une motion contre les visites domiciliaires, faisant de Drogenbos la première et l’une des rares communes de Flandre à l’avoir votée. Récemment, les francophones ont aussi remporté une victoire : en mai dernier, le Conseil d’Etat a suspendu la décision de la ministre flamande des affaires intérieures, Liesbeth Homans (N-VA), qui annulait les délibérations de Drogenbos, permettant à leurs habitants de demander leurs documents administratifs en français.
La surprise. Par contre, contrairement à 2012, où des écologistes se présentaient sur la liste UF, une liste commune Ecolo-Groen sera déposée. Objectif : privilégier le projet écologiste plutôt que le débat communautaire.
Résultats 2012
Drogenbos Plus 63,55 % (11 sièges)
Union des francophones 36,45 % (6 sièges)
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