Hans Bonte (SP.A) voudrait que la Région flamande n'abandonne pas Vilvorde à son sort. © HATIM KAGHAT

Communales 2018 : à Vilvorde, entre l’ancien et le nouveau

Pierre Jassogne Journaliste Le Vif/L’Express

Bourgmestre depuis 2012, Hans Bonte veut continuer à incarner le renouveau de la ville. Et renforcer sa qualité de vie » à la flamande ».

Entre Vilvorde et le Parlement fédéral, Hans Bonte a choisi : ce sera sa ville, même s’il aurait bien continué à cumuler. Mais son parti, le SP.A, en a décidé autrement.  » Le choix d’un mandat local permet de me consacrer entièrement aux grands défis de la ville.  » Des défis qui ne cessent d’augmenter :  » Vilvorde est de loin la ville qui connaît la croissance démographique la plus forte et la plus rapide de Flandre, avec une proportion particulièrement élevée d’enfants et de jeunes.  »

Mais le bourgmestre socialiste estime que la Région flamande n’en fait pas assez : Vilvorde n’obtiendrait pas les moyens financiers auxquels elle a droit.  » Soit cette belle ville est laissée à son sort et atterrit dans la rangée des communes bruxelloises avec le chaos administratif qui l’accompagne, soit on contribue à faire de Vilvorde une ville moderne et contemporaine avec des installations suffisantes à la périphérie de la capitale.  » D’ailleurs, malgré cette critique, il reconnaît que si Vilvorde attire toujours plus d’habitants, notamment des Bruxellois, c’est pour son  » côté flamand avec une qualité de vie qu’on ne trouve plus dans de nombreux quartiers de la capitale « .

Le socialiste veut continuer à incarner la transformation de la ville, en relevant les enjeux particulièrement importants en matière de petite enfance, de jeunesse, de sport et d’éducation.  » Ce renouveau est nécessaire pour casser l’image d’ancienne cité industrielle qui colle à Vilvorde. Nous avons déjà modernisé le centre commercial et la grand-place. Tout le quartier autour de la gare a énormément évolué. Il y a aussi tout le dynamisme que donne un lieu comme le Kruitfabriek le long du canal. Mais ce n’est pas suffisant pour répondre au défi démographique.  »

Quant au communautaire, il fait, à entendre Hans Bonte, partie du passé. Ce n’est pas le constat de la tête de liste UF (Union des francophones), Monsempo Ntonga Mbami :  » On aimerait que la commune soit respectueuse de tous les citoyens, peu importe leur culture, leur langue. A Vilvorde, la priorité doit revenir à la reconnaissance de nos droits en tant que francophones. Dans certains quartiers comme Koningslo où il y a 80 % de francophones, le sentiment est celui de l’abandon et, en matière de sécurité, les vols s’y sont multipliés. D’où notre volonté de renforcer la police de proximité.  » C’est aussi dans ce quartier que la commune prévoit de construire, sur l’ancien site Kodak, un quartier durable de 250 logements.  » Mais sans tenir compte des répercussions en matière de mobilité dans un quartier déjà considéré comme une impasse.  »

Pourtant, la majorité SP.A, Groen, Open VLD et N-VA a fait de la mobilité et de la sécurité routière une de ses priorités. Outre le Ringtrambus qui doit relier, d’ici 2019, le centre et la gare de Vilvorde au réseau Stib, à l’ouest, et à l’aéroport de Zaventem à l’est, la commune a investi ces derniers mois plus d’un million d’euros dans la mise en place de pistes cyclables et d’emplacements sécurisés aux abords des écoles.

Résultats 2012

Sp.a/Groen 24,8 % (10 sièges)

N-VA 16 % (6 sièges)

Open VLD 15,9 % (6 sièges)

CD&V 13,3 % (5 sièges)

UF 10,7 % (3 sièges)

Vilvocraten 10,6 % (3 sièges)

Vlaams Belang 8,6 % (2 sièges)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire