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Communales 2018 : à Berchem-Saint-Agathe, Joël Riguelle compte bien rempiler

Pierre Jassogne Journaliste Le Vif/L’Express

Bourgmestre depuis 2003, il ne souhaite pourtant pas s’incruster et se dit prêt à passer le flambeau en cours de mandat.

Surtout, ne dites pas à Joël Riguelle (CDH) que Berchem-Sainte-Agathe est une petite commune où il ne se passe rien… C’est qu’à Berchem, comme ailleurs, l’essor démographique est important :  » En passant de 18 000 à 25 000 habitants en moins de vingt ans, nous n’avions pas prévu un boom si rapide. Il y a eu aussi un changement démographique : d’une commune avec une moyenne d’âge la plus élevée, on se retrouve avec une moyenne d’âge parmi les plus jeunes de la Région.  » Tout le défi de la prochaine législature sera de faire vivre ces nouvelles réalités.  » A Berchem, on vit les uns à côté des autres, mais on doit faire un effort pour mieux se connaître. On a une population bigarrée, mais qui ne se fréquente pas. Pour y parvenir, les budgets pour la culture et l’éducation doivent être augmentés à hauteur de 3 % par an pour assurer la cohésion sociale.  »

Le bourgmestre est prêt à poursuivre l’aventure avec le MR. Outre la création d’une école primaire, la participation à la création d’une école secondaire ou l’achat du complexe sportif de la BNB –  » la surprise du chef à 4,5 millions d’euros  » -, Riguelle se dit satisfait du bilan de la majorité. Et à l’entendre, il se voit déjà rempiler au poste, même si ce ne sera pas forcément pour six ans de plus :  » J’ai 63 ans. Je n’ai pas l’intention de rester au poste jusqu’à 80 ans, loin de là. Si, au cours de la législature, quelqu’un apparaît au sein de mon équipe avoir l’envie, la passion et la compétence pour prendre ma place, je ne m’incrusterai pas, même si je reste passionné par ce que je fais.  »

Communales 2018 : à Berchem-Saint-Agathe, Joël Riguelle compte bien rempiler

Vrai regret de la commune, celui de n’avoir pas été prise en compte correctement dans la nouvelle dotation générale aux communes, qui ferait perdre trois millions d’euros à Berchem.  » Nous sommes en recours à la Cour constitutionnelle. Il y a un jeu politique incontestable qui ne veut pas prendre en compte une réalité de terrain.  »

Côté politique, la législature écoulée n’a pas été de tout repos. Des échevins CD&V démissionnaires, tandis que l’opposition a vu son lot de départs : Marc Gilbert, tête de liste PS en 2012, a décidé de rejoindre la Liste du bourgmestre  » parce qu’elle fait du bon travail, remplit sa mission et réalise l’ensemble de son programme électoral…  » Il est loin le temps où l’homme déclarait la majorité  » poussiéreuse « . Au PS, Yonnec Polet, actuel chef de groupe, tirera la liste. Homme proche de Laurette Onkelinx, il est surtout devenu, voilà deux ans, vice-président de la Stib.  » Berchem a besoin d’une gestion différente. Il ne faut pas la ranger dans les affaires garanties. Il peut y avoir une majorité alternative à l’équipe actuelle.  » Yonnec Polet dénonce l’augmentation du chômage chez les jeunes :  » Berchem est la seule commune de la Région où le taux de chômage des jeunes hommes est en hausse. Et rien n’est fait pour que ça change…  » Le socialiste pointe aussi un sentiment de ras-le-bol, et des citoyens trop peu écoutés.  » La population change, et le bourgmestre a du mal à l’accepter. Des quartiers sont laissés de côté. Il y a aussi une absence de politique de la jeunesse. Tous ceux qui ne sont pas dans des mouvements scouts sont abandonnés. C’est un cloisonnement digne d’un autre âge… « 

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